dimanche 30 mai 2010

Juste de passage



Je sais que tu es juste de passage. Mais tu éveilles mon appétit pour l'addiction.
Et ça me gêne.
Les arbres de l'avidité et les épis de la fébrilité commencent à pousser dans la terre aride de ma nuit déserte.
Et ça me gêne.
Tu attises dans mon corps un frisson incandescent oublié.
Et ça me gêne.

Ne trempe pas ton fer chaud dans mon lac coi et serein.
Ne cours pas avec tes flambeaux dans ma foret quiète et silencieuse .
Ne submerge pas mes piliers salins  par ton raz-de-marée échevelé.
Ne fais pas pleuvoir sur mes jours livides tes gouttes chatoyantes et exaltés .

Contente toi de passer sans extirper mes forteresses. Car, je sais très bien qu'un homme comme toi est en mesure de me laisser dispersée et déchiquetée. Comme une poignée de nuées transparentes sur la page   bleue d'un ciel d'été.
Et ça me gêne.

Une fois, J'ai creusé un trou dans le flanc de la nuit et je t'ai enterré dedans. Ensuite, je t'ai arrosé d'oubli.
Mais tes murmures reviennent toujours. Pour se loger dans mon oreille comme le bourdonnement d'une légion d'abeilles voraces.
Et ça me gêne.

dimanche 23 mai 2010

Among others















And to confess it all,
To the whole world.
The earth,
The trees,
And the sea's waves,
Among others...

And to not forget.
The sad times,
The absence,
And the moans,
Among others...

And to not sink
into the emptiness of
Lassitude,
Nothingness,
And vain hours,
Among others...

And as long as there is you.
Faraway,
Elusive,
And hazy,
But real...
There will still be dreams
And few drops of ecstasy,
Among others...

vendredi 21 mai 2010

Ce rêve étrange et pénétrant



Les poèmes ne s'écrivent pas sur commande.
Ils illuminent ta poitrine.
Éclairent l'ombre de ton sein.
Et en dessinent le contour,
à l'aurore de l'envie de toi.
Sinon jamais ils ne verront le jour...

Car,

Tu es bien trop belle pour qu'une romance,
ne serait-ce qu'un couplet,
puisse résister à l'appétence
de se prosterner à tes pieds.

Mais,

Le fait est que l'éblouissement a des rites
aux couleurs du crépuscule.
Et que l'aube autour de ton auréole bistre,
libère la chaleur de chaque particule
qui effleure le profil de ton violon...

Et,

Il suffirait que je m'aventure
à jouer quelques notes au creux de tes flancs.
Pour que je trouve ma pâture,
dans les senteurs estivales qui s'exhalent,
et l'odeur envoûtante du citron

Il suffirait que le miel dans la vallée sature
la foret pour coucher, sur les terroirs féconds,
un beau sonnet au style pure,
que j'épanche sur mon corps tel un parfum..

***

Ô ma maitresse, mon initiatrice!
Je ne suis que ton disciple,
Et des disciples tu en as des millions
Tes plus beaux poèmes, ma tendre préceptrice,
sont ceux que tu n'as pas encore écrits, assurément.

Sache que

Ton cœur a droit à l'amour.
Tes yeux ont droit à la lumière.
Et ton corps à droit à la danse du faubourg,
qui enflamme le sang dans mes veines..

Ta bouche a droit aux dégustations.
Tes seins ont droit aux prières.
Ta lune a droit au frémissement,
que seule ma flute enchantée lui confère..
Et l'humble gouteur de ton miel
a droit à l'exploration
du fin fond de ta révérée grotte minière...

***

Les poèmes ne s'écrivent pas sur commande.
Alors laisse tomber tous les artifices.
Ne mets sur toi que ton parfum.
Et Ouvre moi tes pages pour que je puisse
écrire à l'encre blanche l'hymne à la tentation,
dont seul ton corps sait tracer l'esquisse.
Et seul ton corps sait
guider ma plume jusqu'à l'ultime exaltation...

jeudi 13 mai 2010

تلك المغارة التي نهواها و نخشاها



ما هي تلك المغارة في آخر الأمر؟
.بالكاد لاشيء
فراغ سحيق مظلم يمتدّ بين حيطانها الإسفنجية الرطبة
.قرارة جوفاء محفورة في جسد..
.طيّات و طيّات...ثم طيّات
جلود مسنّنة أرجوانية تأوي تضمّ و تطلق شذا خلاصة حامية ساحرة تنزّ قطرة قطرة
كلآلىء في جوف بئر بشرية عميقة من الدم و العرق
...
.بالكاد لاشيء
.أو ربما أكثر قليلا
بعيدة كل البعد عن الفكرة المهيبة التي إختلقوها حولها
...
تلك المغارة التي نهواها و نخشاها

jeudi 6 mai 2010

دروس تدارك في الإبحار

أقبل فقد قبلتُ أن تقبّلني,
 فقبّل,
و قبّل ,
ثم قبّلني من جديد.
أعطني من قَُبَلك,
أحماها توقا,
و أشهاها طعما,
و لك مني على كل قبلة  ثلاث,
تصعّد بحرّها الجليد!
لم يعد  لنا من شوقنا ملاذ ,
فقبّل و لا تبخل بالمزيد..

لا تسأم و دعني,
أزيدك منها عشرا,
أوزّعها على جسدك كما أريد...

أيها النهم قبّل على مهل.
فللّذة تصاعد في التمديد..
 لا تقل لي أنّ الطوفان يداهمنا
و لا تدّعي أنّ الموت قريب!

ما الجدوى من الإبحار إذا,
لم ترسي عند كل جزر المحيط؟
تتسلق هضاب الشمالية منها,
لتقطف فاكهة على تل و تستطيب.
في الغابات الإستوائية تجوّل.
توقّّف عند عين
و إرتوي من ساقية النبيذ..
أُركض على إمتداد السهول الغربية نزولا
إلى تلَّيْن  محشوّين بالريش..
و نحو الشرق رجوعا
واجهني و لا تتكلم حتى
يدور لسانك في فيهي سبع مرات
للتأكد و التأكيد!

 أضرم حواسي بلغتك النيئة
فلا حاجة لي بشاعر
لا كلام غير شاعرية القوافي يجيد...
قل لي "أنا إلاهك و أنت أمتي
فإنحني و أطيعي
و إستفتحي طقوس التبارك بالقضيب"
لأُسكنه بين نهد و نهد
ثم أميل لك بثغري إليه
و ببطء الكرّة أعيد...
حتى إذا ما النزق تجلّى
أُسكن إليّّ 
و أفعِمني, أترِعني, أُدهَقني, أدمِعني
إلى أن
تنغمر سواقي العسل
في طوفان الحليب.
.

 إجابة لنص تايتانيك