mercredi 7 septembre 2016

Il pleut


Il pleut dans ma mansarde
Des délires embués

Des hypothèses en fusion
Ruissellent le long des murs,
Lave suée qui trempe
Nos secrets calligraphiés
Quand ton prénom s'empare de mon ouï
L'averse de tes mots voyeurs s'abat
Contre les vitres laiteuses
Des bulles qui éclatent dans ma bouche.

Dans le territoire
Qui s'étend entre tes deux épaules
J'ai planté des intentions labiales
Araire au soc moelleux, j'ai hachuré
En sillons droits
L'aire des spasmes curvilignes.

Y poussera
La flore pulpeuse
De ce qui fut
Le bonheur d'un tubercule
Qui se crut fleur d'amandier
Et tu sauras
Quel goût ils ont
Ces papillons
Aux ventricules plus grands que les ailes.

1 commentaire:

Seraphin a dit…

Bonjour,


Le titre est l'image fidèle à l'esprit du site. Une pluie couleur Verlaine, comme j'aime à le dire, soit une pluie colorée, aux couleurs des mots, à la douceur de ce qui est dit.
L'encre fusionne les amants et les protège, l'encre est un parapluie contre la couleur ?

Les intentions poétiques sont aussi belles que les labiales, et la fin du poème est tout à fait merveilleuse. Des fleurs d'amandier, des papillons, comme dans une nature odorantes et infusée après la pluie, d'un bruit discret...