"Je suis cette femme vieille qui n'a que le temps sur les os.
Et la jeune fille à genoux qui ne retrouve déjà plus sa jeunesse, c'est moi aussi.
Et l'homme, c'est encore moi. Pas toi.
Je lui ai donné toute ma dureté. Il m'a légué son vide en échange.
Voilà. C'est trois fois moi.
La Sainte Trinité, la trinité du vide."
Camille Claudel
Et la jeune fille à genoux qui ne retrouve déjà plus sa jeunesse, c'est moi aussi.
Et l'homme, c'est encore moi. Pas toi.
Je lui ai donné toute ma dureté. Il m'a légué son vide en échange.
Voilà. C'est trois fois moi.
La Sainte Trinité, la trinité du vide."
Camille Claudel
Elle défait ses nœuds enduits
d'attente onctueuse qui pique les yeux
Le temps sculpte ses ravines
replis qu'elle incruste de comètes en cubes
et de bouts de lettres
macérées au sel dans les craquelures rieuses
des quais où se résorbe encore
l'immuablement fugace
car la mer
l'emporte toujours
sur l'écume
chétive
constante
auto-determinée
gisante à la frontière poreuse encore
du sein
Elle défait les tripes de l'aube
les derniers enchevêtrements ingurgitent les nues,
broutent les constellations et crachent
les astres
dans des entonnoirs qui se distordent comme des ventricules
***
Aux ultimes abreuvements sevrant ses ailes,
elle déploie sa poitrine au bon vent qui l'étreint,
dans son échancrure
il soufflera
la blancheur des nuits passées
à fêter le sommeil
d'attente onctueuse qui pique les yeux
Le temps sculpte ses ravines
replis qu'elle incruste de comètes en cubes
et de bouts de lettres
macérées au sel dans les craquelures rieuses
des quais où se résorbe encore
l'immuablement fugace
car la mer
l'emporte toujours
sur l'écume
chétive
constante
auto-determinée
gisante à la frontière poreuse encore
du sein
Elle défait les tripes de l'aube
les derniers enchevêtrements ingurgitent les nues,
broutent les constellations et crachent
les astres
dans des entonnoirs qui se distordent comme des ventricules
***
Aux ultimes abreuvements sevrant ses ailes,
elle déploie sa poitrine au bon vent qui l'étreint,
dans son échancrure
il soufflera
la blancheur des nuits passées
à fêter le sommeil
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire