vendredi 28 octobre 2016
Entaillure
Ce jour là où j'ai
Frôlé ton gant de velours,
J'ai entaillé à mon insu
La dorure des convenances
Sur ta peau
Par mégarde
J'ai croqué la pomme
-fendue comme un sourire-
Qui te sert de cœur
Gant de velours —
Moirure pourpre que tu laisses échapper
De tes doigts
Pour mieux me ramoner les veines
Obstruées de néant
Te voilà réduit
En un globule circulant dans mon sang
Quand je te respire
Toutes les bleuités de ta voix se confondent
Je n'entends plus que tes yeux
Dans le crépitement de tes tropes
Entre mes doigts
Réduits à palper l'ivresse turgescente
Sous l'insurrection des pores
Toi, l'irréel —
Rêverie cristalline que je goûte
Par la fissure d'où le bonheur se tréfile
Bouche à bouche
S'entame la traversée
De l'illusion funambule
Qui irrigue nos cils
Jusqu'à la dernière goutte du soleil diluvien
Il pleut des cordes ignées
Dans nos joies troglodytes
Et sous l'averse,
Au détour d'une commissure,
Je te pardonne
D'inexister
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1 commentaire:
Bonjour,
Sublime lumière sur le dos, qu'il nous plairait de voir tel le tableau du Christ de Dali...
Le clair-obscur, la dissimulation et le dévoilement lumineux se retrouvent dans vos images. Vos textes manquent davantage d'ombres, ils illuminent plus qu'ils n'assombrissent. Se relèvent au lieu de rester prostrés. Comme une leçon, somme toute.
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