vendredi 4 novembre 2016
Biais
Dans ce carré largement exiguë,
trace
en diagonale
les courbes d'une chair affriolée,
trace en ronds concentriques
la voie du zèle oblong,
pars du tréfonds
jusqu'au trait fondant
à l'orée des peaux.
En diagonale,
lis les tirades froissées d'un blanc malmené,
lit du cours désaltéré
qui inonde
le flanc d'un secret montagneux,
fore de ton calme perçant
la clameur du creux d'un soir
au soleil tapant
sous ton ombre pluvieuse,
gît ton regard posé sur une impatience
qui croît, en grondements, crois
dur comme fer
qu'il est urgent d'attendre
De travers,
je panse tes gerçures
ponce
en coulissements
en réponse
au vert cru de tes yeux déversé sur mes doigts
En pianotage je tâte
les ramifications de ta voix dans mes bronches,
constate
sur mes feuilles éclaboussées
l'étendue de tes stomates,
lape
les dernières gouttes de l'encrier
à court d'alphabet,
palpe
tes intentions tendues
en incantations entendues
quand les plaintes rectilignes
en chœur, signent
l'intersection de nos errances
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1 commentaire:
Bonjour,
Le drap est présent dans les dernières images. Autant que pour réchauffer, couvrir, accueillir. Le corps est offert, le visage est couvert, caché, étouffé peut-être...
Le poème est excellent.
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