vendredi 25 décembre 2015

La Page Blanche




Je suis ravie de vous connaitre
Où étiez-vous donc tout ce temps?
Voyez-vous notre amitié naître?
Veuillez accepter ce présent.
Je vous ai taillé sur mesure
Un petit coin du paradis
Vous trouverez votre pâture
En revoudrez quand c'est fini

Permettez que je me confesse
Quand je vous vois, mon cœur s'empresse
Dès que je perçus votre corps
Je sus: c'est vous mon prochain tort.

L'amour est une sorte de jeu
Très cher, alors, vous y prêtez-vous?
Nous allumerons un follet feu
Dont on ne saura venir à bout.
Et je lirai dans vos beaux yeux bleus
Que l'amour ne peut être que fou.

Ce feu serait-il éternel?
Ou nous réduirait-il en cendre?
L'embrasement serait-il tel
Qu'il ne servirait plus d'attendre?
Dites, Quand d'autres cieux appellent,
le mien vaut-il de s'en éprendre?
Mettons y notre grain de sel
Les lois, on va les réapprendre.

Nous sommes hardis et intrépides
Ensemble nous irons très très loin.
Le temps que, tous deux, l'on se débride
On se dévoilera avec soin.
Mes traces tatouent votre âme avide,
Votre corps et ses moindres recoins.

Avant vous, je crus clore le livre
Des histoires de tous mes amants.
Si vous voulez bien, très cher, me suivre
Au fond du gouffre de mes démons
J'y décrocherai
Une page blanche.
Où je coucherai
Votre nom.





mardi 13 octobre 2015

Comme Sand aimait Musset



 

 
Je te l'avoue, j'ai hâte que tu me
donnes ton cadeau, que tu me sur-
prennes dans tous les sens
du terme, comme tu me l'avais promis.
Je m'excite à l'idée de tenir ton pe-
tit présent, quand nous seront réu-
nis, entre mes mains empressées,
car tes cadeaux me ravissent toujours.
Je me rappelle la fois où
tu m'as offert ce joli collier;
je t'ai demandé de me le mettre
autour du coup. Mon émoi fut alors
bien profond. Toi aussi, tu fus impatient de me
voir le porter et tu posas sur mon cou un tendre
baiser. C'est alors que, fébrile, je t'ouvris mon
cœur. Tu pris ma main et m'emmenas au bal-
con. Enivrés, nous passâmes des heures à
converser. Puis nous sommes allés pic-
niquer à la belle étoile jusqu'au petit matin.
Ensuite, nous flânâmes longtemps dans le jardin.

Avant de nous quitter, tu me déclaras
en plongeant tes yeux amoureux dans les miens,
que j'étais ta seule, unique et éternelle
rose des champs qu'une légion d'abeille se dis-
pute et que ma simple présence te procurait du plaisir.

Depuis notre dernière rencontre, je ne cesse de
me rappeler tes mots. Ce sont les seuls à
me toucher. Alors, cette fois, je serai toute
belle pour toi. Tu adoreras sûrement ma te-
nue, car je sais très bien ce que tu aimes.
Je préparerai le dîner moi-même.
Ce sera tellement bon que tu en redemanderas.
Tu me liras les poèmes que tu as écris pour moi.
Tu me diras que tu es aux anges et que je
connais mieux que toute autre la tech-
nique pour rendre, littéralement, comblé un homme.
Alors, prends ton cadeau et viens me retrouver.
Dépêche-toi, j’ai faim de ta ver-
ve. Ne me dis pas que la patience est la vertu du sa-
ge! Toi aussi tu n’en peux plus d’attendre. Alors viens !

 (Ce texte est à relire en sautant une ligne)

jeudi 13 août 2015

بين فخذيْكَ




بين فخذيْكَ صَرْحٌ يعلو
 و تعلو معه
من  صدري تنهيدَة

بين فخذيكَ نايٌ يشدو
و تتوق  شِفاهي
لِأن تعزف عليه ترنيمَة

بين فخذيك تنّين يصحو
و تصحو في بركاني حممٌ
تشتهي لهيبَه


بين فخذيكَ صومعةٌ تحنو
 إلي قُبَّتي
فتتعالى التّهليلَة

بين فخذيكَ وتدٌ يرنو
إلي خيمة تقع على حافة واد ينضَحْ

بين فخذيكَ نحلٌ يصبو
 لزهور كؤوسها
بالرحيق ترشَحْ


بين فخذيكَ ما
لحظة أمطتيكَ يغدو
مِلْكي إلى أن
باب الموت المشتهى
على مصراعيه يُفتَحْ

mercredi 3 juin 2015

ضالّتي




لو تسلّقت أعلى الجبال
لو فرشت بالملح
حقول خواطري الحزينة
لو بنيت لنفسي كوخا بين التلال
لو تخطّيت أسوار المدينة
هل كنت سأجد ضالّتي؟

لو قبّلت الشفاه الثملة
في أعقاب ليل السكارى
على فراش الشبق المخمور
جيئة و ذهابا عبر الفجر
و الضحى و العصر
و إلى أن الشّمس تتوارى
هل كنت سأجد ضالتي؟

لو تجلّى في منامي ملاك
أو أمسكت بيد الشيطان
هل  كان سيغمرني الدفء
أم كنت سأشعر بغثيان؟

لو كنت أؤمن بالملكوت
و يوم بعث و حشر
و رسل و لاهوت
هل كنت سأجد ضالتي؟


لو إنجلى الليل
و إنكسر ما كبّلني من  قيود
هل كنت سأظلّ أحمل
وزر ما لم أحقّق من وعود؟
هل كنت سأجد ضالّتي؟

lundi 27 avril 2015

Quelling



For all the joys I  would have felt,
For all the men I would have met,
For all the pleasures truly fake,
For all the chains I'll never break,
For all the dreams that won't come true,
For all the things I'll never do,
I'll stand right here with  broken wings,
Waiting for what tomorrow brings.