mardi 14 décembre 2010

Porte-à-faux



Elle ne t'aime pas, toi. Elle aime tes catachrèses. Tu es son chantre, voila tout ce que tu es. Elle aime la verve du fleuve dans son lit. Sois un fleuve pour qu'elle t'aime! Elle aime la copulation du tonnerre avec l'inflexion de tes rimes. La moindre lettre de l'alphabet que tu écris fait juter ses lèvres. Sois une lettre de l'alphabet pour qu'elle t'aime! Elle aime voir transcender la chose, la voir se transformer en lumière, voir la lumière se transformer en impulsion et l'impulsion en émoi...

Elle aime la tumescence de sa poitrine quand elle apprend que l'amour te fait ahaner, qu'il fait sourdre son stupre hors de ton corps et des murs de ta chambre, qu'il déferle impétueusement hors des fenêtres et que c'est en saignant sous le tranchant grisant de son insatiable concupiscence que tu ressuscites.

Sois un séraphin, non pas pour l'illuminer de ta pléthore allégorique quand tu te penches vers elle, mais pour qu'elle te fasse choir. Puisse-t-elle alors sévir contre son inassouvissable féminité et la nasse de ton verbe. Et peut-être t'aimera-t-elle dès lors que tu deviens un autre... Tu te complairas, à la contempler, au loin, onduler pour toi, dans le clair-obscur, tout en haut de sa tour, en peinant à discerner l'altération de ton âme d'avec la pépie qui gagne ton corps.

mardi 7 décembre 2010

من الإنتظار ما حلا


أتحلّى بصبر جميل في إنتظارك. أعلّق على جدران بيتي رسائلك و أشعارك. حفظتها كلها عن ظهر قلب و صرت أجيد فكّ رموز البياض بين سطورك و بعد نقاط إسترسالك

أتحلّى بالكحل في عينيّ المبللتين في إنتظارك. أصفف شَعري. أصفف أفكاري المشوشة بذكراك. أصفف شوقي الأشعث. أصفف كلامك المبعثر في ذهني. أصفف إعترافاتك بالوقوع في الحب و بالوقوف على قمة الكراهية. أصفف أسرارك


أتحلّى بفستاني الأسود الخليع في إنتظارك. أمام المرآة أرى صدري يفيض من التقويرة و خيالك يميل بثغرك إليه. يخال لي أن يدك تتسلل داخل الشق الممتد حتى نصف فخذي لتمسّد ردفي و تأخذني بعدها بعنف في أحضانك

أتحلّى بزهرة بين فخذيّ تبكي في إنتظارك. و ترشح بين البتلات دموع عسل. هل أتاك هناك نداء المطر؟ هل لأناملي إلاّ أن تواسيها عساها تنسى الهجر؟ عسى الرحيق لا يضيع هدر.. هل ذكّرك النحل بذلك؟

أتحلّى بصبر جميل في إنتظارك. و أقطف كل ليلة لوحدي معك نجمة من السماء. و لا فرق لي إن عدت أم لا. فمِن الإنتظار يا سيدي ما حلا. و قد حلا الحلم في غيابك

lundi 15 novembre 2010

Marasme



Que puis-je lui dire pour apaiser sa peine,
Ses joies ne naissent que du mal qu'elle traîne,
L'amertume la guette, ne cesse de la feindre,
Sur sa route vers l'horizon qu'elle ne put atteindre.

Dans ce tunnel sans issue elle se fane et s'use,
Chaque pas, un peu plus sous terre, l'enlise,
Tout juste croit-elle s'affranchir de ses chaines,
Qu'un destin plus astreignant l'afflige et l’emmène

Ainsi elle déambulait sans destination aucune,
Et meme quand elle en avait, lui manquait la fortune,
Du passé palustre, elle voudrait tant s'extraire,
Voler un bout du temps au temps, sortir à la lumière.

Ah qu'elle voudrait un jour
Se voir pousser des ailes,
A bord d'une etoile filante faire le tour,
D'une voie lactée de rêves rendus réels.

***

Que puis-je lui dire pour apaiser sa peine,
Elle poursuit ses chimères à en perdre haleine,
Seule la folie pourra lui être délivrance,
Sur ses lèvres bourgeonnera, enfin, l’appétence,
Pour l'objet tant convoité de ses désirs enfouis,
Et la sève recoulera là où elle naguère tarit.


L'insurrection du rêve évincera
Le néant de son coeur,
Sous d'autres formes, reprendra,
Le cycle -délicieusement infernal- de l'amour..
Et de la douleur...

samedi 6 novembre 2010

Hard


Honey is horny tonight,
holds it right,
says he misses me,
keeps on kissing me,
whispers in my ear
things I long to hear,
kinky words unsaid,
then rolls me on his bed...


Honey is hot tonight,
the mood is right,
water oozes from a mouth,
as he moves straight to the south,
once there, finds me open and wet,
wilder than I could ever get...

Honey is hard tonight,
orders to hold it tight,
once it gets within,
I get into a spin,
it doesn't have to shove,
it  slips just like a glove,
oh...

Past the moment we become one,
never ever think it's done,
not yet time to stop,
lay down, again,
I'll set it up...

lundi 1 novembre 2010

The forgotten dream



Forgotten, as if you've never been.
Like a bird with broken wings, forgotten.
Like a deserted temple.
Like a passing love.
Like a weeping rose in the darkness of the night, forgotten...

And now, as you wake up,
you remember the swan lake you saw in your dream.
Did you see that swan dancing?
Did you hear it scream?
Did you see it spread its wings?
Did you believe for just one second it could fly?
Did you only notice the curse that is stuck behind?..

So you think you saw a phoenix..
Did it call your name from above?
You think you saw the dawn..
Did it rise between the fingers of the one you love?
Did you touch the dream with your own two hands?
Or did you just let the dream dream on its own...
Did you just let the dream dream alone?
The dream dreams alone.. alone it stands...

That's not the way dreamers act.
Dreamers keep on living in their dreams; that's a fact.
Tell me how you were living in your dream;
I'll tell you who you are..
How would you react?

Now that you're awake,
you recall and wonder...
Did you believe that dreamt emotions are fake?
Did you forget the life you lived in your slumber?
Do you miss the dream that you forsake?
If you do, then just close your eyes and remember
that, once upon a dream, there was a swan lake...

I'm on my way following someone.
Drawing my dreams with the words he scatters on my story.
He's lighting the way to the next dream giver that will come.
And the story is going on.
The story never ends.
The dream is never done.
A trace of you remains.
Like finger prints on a draft of a poem left undone.

You're forgotten as if you've never been
a haunting presence betweeen the lines.
Forgotten, as if you never came.
Forgotten as if you've never gone...

mardi 19 octobre 2010

Enterrement d'une langue


Voila toute l'histoire. Ce ne fut pas grand chose, certes; mais ce n’était pas rien non plus, j'en conviens.. J'ai avalé, dans un moment d’extrême sobriété et de pondération, ta langue!.. Désormais tu parles avec ton oreille. Celle que j'ai léché goulûment, hier. Ce n'est pas plus mal... Mais de quoi te plains-tu? Tu rechignes parce que, l'autre matin, j'ai englouti, dans un mouvement des plus anodins, ton bras droit, en disant "bonjour"?.. Comment ça, je l'ai dévoré jusqu'à l'aisselle? Et alors? Ce n'est pas une grosse perte l’aisselle! Si?.. Tu vas écrire avec ta jambe du milieu maintenant? Bien sûr, quelle question... Parfait! Je me chargerai d'aspirer toute ton encre! Pardon? C'est deja fait? J'ai épuisé tous les liquides de ton corps, dis-tu...
Maintenant, tu m'accuses d'avoir vidé ton encrier, coupé l’électricité de la centrale de la ville et planqué tes souliers?! Bah tu peux toujours venir pieds nus. Non ça na me gène pas. Non je n'ai pas fait exprès... Arrête un peu de pleurer ta langue, veux-tu! Tu absorbes excellemment mes baisers sans elle. Je te promets!... Comment? Tu ne veux plus que je couvre mon corps de cette poudre blanche? Quelle poudre blanche? Ah! Tu n'as plus besoin de sucre maintenant que tu n'as plus de langue. Mais, ce... D'accord, je me tais... Tu ne dis plus rien? Hein? Ton oreille tombe de fatigue. Aha. Non je ne comprends toujours pas... On sonne à la porte, tu attends quelqu'un?... Non, reste! Je vais ouvrir... Ce sont tes amis. Il viennent te présenter leurs condoléances, sincèrement mesquines, pour le décès de ta langue... Je les fais entrer?...

dimanche 10 octobre 2010

عن ظهر وجه


وجْه ... محيّا
.. وجَّه و حيّا
..وجْه لا وٍجهة له
..و وجْه يمحي وجه
...طُعم أشكل شهي...طَعمه أمر شكلي...شكله أهم .. شيء لا شك فيه 
..طُعم شهي بلا مذاق... من الحَب يقتات... و غيره من الفتات
الحُب فات.. الحُب فات
آهات و تنهدات
إبتهالات
هيهات هيهات
صوت في الخارج يواسيك من الداخل
لا عليك.. هات... هات


ثقب أسود في سماء ناصعة الإحمرار
سحُب بيضاء مشتتة كلَطخات مَنيّ حار
ماء يفيض من البحار
سمك يحاكم أنثى محار
بتهمة فتح صدفتها على مصراعيها لحبّار
و كسر لؤلؤتها عمدا و السير ضد التيار


تقطن ذاكرتي أجساد و أرواح
... في لون الجساد... تثير حيرة و رواح
مسارح, زخارف و حلبات
هوسو... هوسو.. إفعلو ما شئتم
...إمكثو حتى الصباح
........

إذا ما تبيّن الخيط أبيض من الخيط الأسود من فجر ما
و إتضح يا سيدي أن من الحُب ما أعمى
و أقمت عليّ الحد رميا بالملام
فإعلم يا سيدي أنني أحببت منك الصفعة
 كما أحببت العذب من الكلام
و أحببت
آخر قبلة
إذ, بها, قلبي الدامي سلا
و في راحتيك نام

mercredi 29 septembre 2010

Le saut en pararêve



Pourquoi m'extrais-tu de mon petit lit cendreux? De l'armoire moisie de ma vie? De mes miroirs ternis? De ma lune blafarde? De mes veillées esseulée? De mes vêtements à l'odeur de naphtaline? De mon paisible ennui?... Où m’emmènes-tu? jusqu'où se répandra ton feu dans mes plaines arides? combien d’îles oubliées engloutira ton déluge?.. En serait-il ainsi?.. Deux vagues à toi me transportent, me brisent deux côtes. Tu me bois. Tu me noies. Tu allumes mes bougies en usant de ton emphase. Tu me fais voir trente-six chandelles puis tu m'embrases. Et tu m'abandonnes dans mon chemin vers toi, pile-poil là où la route bitumée de l'amertume scinde le sentier enchanté de l'extase.

Et je cours et je ne cesse de courir. Je fuis la douleur qui longe mes nuits... Approche un brin, veux-tu? Approche-toi donc. Approche-toi bien et disparais un temps. Approche toi un peu et disparais autant. Viens donc. Viens. Ne t’arrête point... Je t'en supplie... Rien ne m'est plus pénible que l'inertie... Et je me surprends à chérir la distance qui me sépare de toi, quand je me languis. Je me plais à enlacer ce rayon étincelant qui illumine l'ardeur de l'abeille et la rose qui flue. Je me mets à aspirer à un monde où les routes seraient plus courtes et où les voyages seraient plus longs. Et je pense que je t'aime et je ne saurais peindre ma faim. Et je pense que je t'aime.. Qu'il soit maudit, ce sentiment...

J'ai peur pour ce coeur qui se tord et j'ai peur de choir quand mon désir t’atteint. Toi qui crées les rêves et les tues alors qu'à peine ont-ils pris forme.. à peine ai-je appris ton nom.. Et je frotte mes plaies du bout de ton mutisme et de l'orage sous-jacent. Et meurent mes mots pour que naisse, au creux de tes paumes, l'expression... Tout m’écorche sur ma route vers toi.. Sur ma route vers la mer par voie d'air, m’écorche l'aile d'un papillon...

Ah si seulement je ne t'aimais point...

samedi 25 septembre 2010

عقاب ليلة إكتمال القمر


أن تُعاقبها بتكبيدها نكال النشوة القصوى هو أفضل ما يمكن أن يحصل لها... و إن لم يعد هناك جدوى من الرجوع إلى ما أدّى لهذه العقوبة, فهي تعلم جيّدا أنّ ذلك الجزاء سيكون بعيدا, بُعد السماء عن الأرض, عن كل ما يمكن تحمّله.. -و بُعد السماء عن الأرض ليس بالقليل-.. صرخاتها الجذلة ستنبعث من قاع حوبائها و تفيض من أعماق أحشائها... ستبرق عيناها المضببة, المبلّلة, كألف نجمة تلألأ في سماء ليلة صيفية و قد إنحنى رأسها إلى الوراء في إستسلام... و لن تذكر بعدها تضرّعها المتلعثم و لا كلماتها المبعثرة ... ويكفيك أن تهمس في أذنها "هل تدركين ما جنَيْتِه على نفسك؟ سأعاقبك و أحبك وأحبك و أعاقبك من جديد..." لتلتفّ تلك الكلمات بتأنّي كالثعبان حول عمودها الفقري و يتحول نخاعها الشوكي إلى معدن منصهر يأجج سعير بطنها
...
ستَنُوس لاهثة و يسترخي كيانها المحتدم المُمتَنّ, فيَفُكّ القلوس و يدعو كل سُفُنِكَ إلى عُرض بحرها... و ستجول تحت مسامها المدببة ألف خفقة ... ثم تغمرها أمواج عالية من إرتعاشات لا تفتأ ترجّ جسدها حتى الهزّة الأخيرة
...

dimanche 19 septembre 2010

Vortex


Le vortex tourbillonne, le vortex aspire, le vortex engloutit les particules qu'il attire... 
Le vortex a faim, le vortex se creuse, le vortex a l'appétence tueuse... 
Le vortex aboie, le vortex est chienne, le vortex fait sa loi et somme qu'on le prenne... 
Le vortex supplie, le vortex implore. le vortex invite à ce qu'on l'explore... 
Le vortex ruisselle, mais son eau l'altère. Le trou noir s'abreuve à la fontaine de lumière... 
Le vortex tue. Le vortex meurt. Au bout du tunnel rutile la lueur... 
Le vortex gaine. Le vortex abrite. S'y aventurer n'est point chose fortuite... Et la mort, elle, y est petite.. petite...


vendredi 17 septembre 2010

ضربة شمس


طوال إنتظاري هناك في تلك الغرفة الظلماء تبلغ مسامعي من آخر الممر أصوات رقص و غناء. أحدهم لمس القفل و قذفني في وضح النهار. جهرتُ ثم لا أذكر ما الذي بالضبط صار.. رأيت فرقا نحاسية محاطة بحواجز و أناسا يصفقون و آخرون يرقبون عن بعد بمنظار... أولا خلت أنسب حل الفرار و لكن المكان محاصر, لم يبق لي خيار... راقص فلاميكو يطوف حولي كالقمر في مدار. و ورائي حقول لا متناهية من الصبار... لم يكن ليخيفني ذلك السخيف بحركاته البلهاء. لملمت بأسي و أمسكت بالمائع, هو و قبعته و لوحت بهما في الفضاء. في حركة لولبية جعلته يلف و يدور و يدور كما الأرض تدور حول الشمس مع مر الفصول... النصر كان حليفي, الأمر جليا بدا. جليا كذاك القرص المحترق في كبد السماء. زوجة مروض الأفاعي ستنام اليلة في هناء ... لكنني خرقاء, أجل خرقاء أنا. لم أستطع تلقّف الراقص حين هوى. وقع التعيس على قفة الأفاعي فإنقلبت و غمرت الزواحف الأليفة المتملقة المكان. تحت إبتساماتها الماكرة نيبها السام بان... أفراد الفرقة النحاسية تحولت إلى دمى ورقية تتجه نحوي مصوبة آلاتها الموسيقية - لحظة! من أين أتى عازف الكمان؟- الضجيج مع إقترابهم أضحى يصم الآذان... منذ متى أصبحت للأوراق ثورة؟ من علّمها الكلام؟... حويت ما تبقى لي من بلاء و تأهبت للدفاع. و إذا بالشمس تكسف و يغرق الكون في الدجى. ثم شق العتمة كائن ناري لا أدري من أين أتى. رائع الإشتعال كالعنقاء لحظة ولادتها. ترى هل جاء لإغاثتي أنا؟ أنا المحارة الحمقاء التي أضاعت لؤلؤتها و ذهبت تبحث عنها بين كثبان الرمال في صحراء ما؟
..........
لا أذكر ما الذي حدث بعدها. قد تكون لدغتني إحدى الأفاعي فشفيت أو ركلتني إحدى الدمى برجلها الورقية فصحيت أو لامستُ الكائن اللهبي فتحولت إلى بخار... كل ما أذكره هو أنني رأيت أناسا يصفقون حولي و في يديّ طبل و مزمار

jeudi 16 septembre 2010

Binding

Meet her on the other side... where like a rose she will wake...
And though blind, she will follow every step you take....
....

dimanche 12 septembre 2010

حيوان


تودّه أن يحبّها. غيرت أساليبها. رنت إلى الأعلى. علت عينها على حاجبها. أضحت كل حكاياها عن سفراتها
... في الدرجة الأولى و ما جابته من بلدان
تودّه أن يوقِّرها. تعرض له أجمل قراءاتها و ما شاهدته و لم تشاهده قط من الأفلام و تفسر له مصدر اللوحات
...المعلّقة على الجدران
ترمق بريقا في عينيه و تعلم أنه عند الإشارة سيحين
..الأوان
تريده أن يشاطرها الحلم فترفع إصبعا إلى السماء. تحدّثه عن سحابة و جناح فراشة و قطرات الندى و شطآن
... بيضاء منسية لجزيرة ما
تريده أن يتأملها فترقص فوق الورد و تتمدد على الشوك
... و تسميه سريرا من غمام
تريده أن ينبهر بها فتسرد له الكتب التي قرأتها و تلك التي لم تقرأها و تنسى بعضها كما تنسى ما يحمله
... أصحاب الصور المعلقة على حائطها من أسماء
ثم تصمت فيناشدها أن تتكلم لأنّ صوتها يجعله يسير
...على الماء
و تقول له فيما تقول أنها
تعلم أنه عند الإشارة يحين الأوان
...الأوان لتتحول إلى حيوان
...................

حيوان
حيوان مسعور. لا يحترم إشارات المرور. يدوس الزهور. يمارس الحب في الأزقة و تحت السور. يطارد الأشباح ليلا و ينام بين
... القبور
حيوان ذليل. يعوي بصمت و يكتّم الأنين. بين
...ضلوعه سكين. يتوغل في جرح قديم
...................

يأخذها من يدها و يدعوها "يا أنا" ثم يسكنها. و لحظة الإنصهار يفيض قلبها فتطبق جفنيها و تنسى
...أنه عند الإشارة سيحين الأوان

mardi 7 septembre 2010

قنص فقاعة


مرحبا -
أهلا -
هل تذكرينني؟ -
طبعا أذكرك... هذا طريف -
ماذا؟ -
تذكّرتك امس -
هل تبلّلت؟ -
طبعا...كنت أستحم آنذاك -
ما الذي جعلني اخطر ببالك -
الصابون -
صلابته و إنزلاقه؟ -
لا... رغوته و فقاعاتها الصغيرة المؤقتة -
هل داعبَت بشرتك و هي تغلف مساحة جسدك؟ هل تلذذت؟ -
قبل أن يجرفها سيل الماء..نعم -
و لكنّ طيبها إستدام -
أثر بعض الأشياء أبقى منها -
يزعجك بقاء الأثر؟ -
تزعجني وقتية الاشياء التي أستطيبها... ماذا عنك؟ -
,قد تأخذني الدنيا أحيانا. المال و البنون, الصحب و زبد النبيذ و الثمالة -
الغواني و الألعاب النارية... و مع ذلك أذكرك فجأة لمّا اترك الجميع
واخلو الى نفسي
و ذلك يزعجك؟ هل أنت نادم؟ -
لا اندم عادة على ما افعل.. فقط احاول ان اكسر اقل ما يمكن من الاشياء -
...والبشرالمحيطين بي
...أحبك أيها الأحمق -
مرحبا من جديد. آسف. ذهبت لأفتح الباب لساعي البريد. هل قلت شيئا؟ -
لا ... لا شيء على الإطلاق -
تسلّمت رسائل منك للتو -
مني أنا؟ -
لا, من جدتي. منك أنت طبعا -
لا أذكر أني كتبت لك مؤخرا -
فعلا ..مضى على إرسالها شهرين -
...و لم تصلك إلاّ الآن -
ساعي البريد كان في إجازة -
ظننتك قتلته -
كدت أفعل...من حسن حظه أنه يأتي بعد القارورة العاشرة -
..بعد القارورة العاشرة كل الناس طيبون -
إلاّ أنت -
بعد القارورة العاشرة عقابي منك عسير -
...كنت تهوين ذلك و تستجدين لنيله -
خبر كان منصوب -ينصبه نهم بلغ النِصاب- و خبر أصبح ذهب في خبر -
كان
و كيف أصبحت؟ -
أصبحت كما تركتني... هل تُراني أتفادى هزأة التكرار إذا قلت -
لك "إشتقت إليك"؟
و أنا... اقع ايضا في التكرار ... و لو أجبت ما كنت زدت حرفا واحدا -
عن جملتك هذه
..... أعِد لي رسائلي إذن... و سأقرؤها كردود لها منك... دمت بخير -
القارورة العاشرة.... على نخبك يا طفلتي -


lundi 30 août 2010

La belle et le crac peau





Éprise, sa décision est prise, surprise, hantise, l'aplomb est de mise, la leçon est apprise, ce soir il l'aura prise..

Elle va à sa rencontre, se rend compte que, contre toute attente, elle contrecarre la contrainte, la loi est enfreinte, le désir la feinte, laisse l'empreinte.. sur sa peau, peinte .. suinte.. change de teinte..

Elle monte les marches, droit vers l'arche, se grouille, ses pensés licencieuses chatouillent, son sang bouille, trouille, ferveur et mouille.. ouille ...

Devant la porte, hésite, se sent si petite, peur trop forte?.. frappe!..vite! L'indécision l'insupporte... non à la fuite... l'envie l’emporte..

Elle toque. La porte s'ouvre, le coeur se disloque, le regard se bloque.. Une pomme se suspend. Qui, en premier, la croque?..

Un ange passe.. repasse, sur leurs têtes se place, brise la glace, volte-face, ils s'embrassent, le chemin d'une main sur une peau se trace, jeu salace, Expéditions souterraines et en surface, miel débordant d'une tasse, entretien d'un doigt zélé et d'une limace, le sirop outrepasse, les habits se froissent.. joute vorace.. les appétences croissent... faim de rapace.. fond la glace..

Des courbes des cambrures, des lignes pures, des lignes enchevêtrées, des lignes confondues, des surfaces de contacts, des surfaces d'appui.. des galbes bien fermes.. faire mmmh.. les sens parlent ..mmhhh oui.. inouï... elle est tout ouïe .. lui aussi.. dés le début ont-ils su... et ils suent... glissent sur la pente raide.. qui les possède... les sens parlent et ils écoutent et ça les cloute l'un contre l'autre.. elle se cambre, ouvre grand la porte de sa zone d’ombre... encens corsé dans la vallée .. le pieux s’enterre dans sa clairière.. flottement dans l’air.. et ils lévitent.. évitent le pic avant la vertigineuse chute.. non pas tout de suite..
Dard hardi, enfoui, fleur brumée, pétales humectés de jus, nectar qui perle, perles qui roulent, nectar qui flue, harmonieux clapotis, la fusée est partie, tourne en orbite, la lune l’invite, pour qu’elle l’habite.. et elle l’habite.. leçon de logique, chaque mouvement est un bit...logique binaire, rien d’arbitraire... Pétrir et traire.. prendre possession, gémir ou se taire.. rien à faire.. délice transcendantal, épice, le vice s'immisce, les sens s’exacerbent, trahissent, le pic s’esquisse, ho hisse ..“ on y est ma belle, on y est”... et les onctueuses félicités fulminent, fusent et jaillissent...

Haletante, la belle, encore ruisselante et en sueur, se réveille.. dans sa bouche un arrière goût du bonheur et dans sa tête valsent encore des corps vermeilles... Les ronflements de son tendre crapaud lui rappellent tristement ce qu’elle endure... Nostalgique, elle repense aux sensations qu’un certain songe lui procure ... Le crapaud continue, à poing fermé, de dormir ... la belle ferme les yeux et repart à l’aventure.. le crapaud n’en sait rien, le crapaud n’en a cure..

mercredi 25 août 2010

Oops!


Hier j'ai mangé une pomme.
Elle était bien savoureuse.
D'y gouter j'étais heureuse.
Au debut je l'ai croquée,
à pleines dents sans me soucier.
Puis, de peur que, trop vite, je la finisse,
je mordis par petits bouts,
tellement petits que mes dents se crissent.
Pas de risque, ainsi, que l'envie grandisse.
Erreur! l'envie pousse, l'envie monte, l'envie se tisse..
L'envie t'engouffre dans ses abysses..
En tant que proie à ses désirs qui se respecte,
j'entreprends de la dévorer et je m'en délecte.
Le plaisir de la gloutonnerie me monte à la tête.
Arrivée au coeur de ma pomme, plus rien ne m'arrête.
Même les petits pépins je leur fais leur fête.
Entre mes molaires ils partent en vrille.
Leur gout amer agresse mes papilles.
Perplexe, mon appétit vacille...
Décidée, j'avale quand même tous les pépins.
De la pomme il ne resta plus rien,
à part le souvenir d'un intermède qui semble déjà lointain..
Le soir passa lentement.. très lentement..
Et la nuit,
elle aussi,
de s'éterniser n'en finit plus...



samedi 21 août 2010

Réacquisition


Elle ne dort pas pour t’invoquer dans ses rêves, elle dort pour t’en chasser.. Elle se délecte de dormir seule sans raffut dans les draps et sans grincement du lit .. Elle se plaît à te voir esseulé loin d’elle. Et, alors qu’elle t’oublie, toi, tu te rappelles... Rien ne la dépite en ton absence. Ni la nuit écorche sa poitrine, ni tes lèvres, ni tes mains, ni tes dents ... Quand elle dort, son corps entier est à elle, à elle seule.. Ni tes mains arrachent sa chemise ni tes pieds pilonnent son coeur comme une noix quand tu claques la porte derrière toi... Rien ne lui manque en ton absence, elle a tout pour elle... Ses seins sont à elle, ses mains, ses jambes, son ventre, son nombril et la porte qui fut un jour celle de ton paradis est à elle aussi.. Tout en elle est à elle.. Quant à toi, il te reste les photos désirées, tu peux les prendre.. puissent-t-elles, au fin fond de ton exile, te tenir compagnie.. ou peut-etre qu’au coeur de ton plus fervent fantasme nocturne, l’une d’elles prendrait vie... Et dis lui :”te désirer est ruine” si tu en as envie.. Elle continuera à écouter son corps avec la placidité de l’experte que rien ne trouble, rien... à part le surgissement de ton spectre et la résonance de l'écho de ta voix au milieu de la nuit...

lundi 9 août 2010

Dernière porte à gauche





Commence à naitre entre eux cette tendresse affamée... Ce sentiment dense et aigu auquel ils n'arrivent pas à donner de nom et que certains appellent l'amour... Heureux sont-ils parce qu'ils habitent la même planète et que le même soleil éclaire leurs journées en dépit du décalage... Chaque matin, elle se lève de ses cendre pour galoper haletante à travers les immenses plaines de douceur fiévreuse qu'il lui prodigue ... Elle se laisse caresser par le souffle fébrile du vent exalté qui fait hérisser de délectation sa peau ... Esquive lascivement les tourbillons égarées qu'il peine vainement à retenir et qui, à chaque fois, inéluctablement, arrachent une planche de plus à la cabane de sa langueur... Elle feigne chercher un point culminant.. potentiellement fulminant.. un arbre qui surgit, pousse, s'érige, s'élance..pour elle .. et dont la sève bout, frissonne, frémit, fermente et s'apprête à jaillir.. .. Elle n'est pas pressée de retrouver cet arbre.. Pourtant l'évoquer électrise .. attise.. aiguise son ardeur.. Une ardeur qui pointe et se dresse insolemment .. Une ardeur qui se creuse, s'excave, s'approfondit, se contracte, se lâche, se crispe, se dilate, se resserre... une ardeur qui suinte.. perle .. exsude.. flue.. foisonne.. afflue... Et elle continue de galoper dans les plaines, tel l'antilope rebelle, découvrant chaque jour une nouvelle facette de lui.. de sa personnalité aux dimensions infinies .. Il lui offre un nouvel homme chaque jour... Et elle se délecte de le tromper chaque jour avec lui.. et savoure le plaisir exquisément pervers de la tromperie en usant de lui... Tout porte son nom.. tout résonne comme le son de sa voix et quand elle tente de le fuir en se réfugiant dans les bras de Morphée, il se trouve que son poignet est sous son oreille et que les tictacs de sa montre répètent inlassablement son nom.. seconde par seconde..... Et elle n'est pas "tombée" en amour pour lui.. Elle y est allée d'un pas ferme et déterminé, les yeux grand ouverts .. Elle n'est pas "tombée" en amour, elle s'y tient debout, bien droite et en pleine conscience... Un acte volontaire.. non pas un acte subi... La voila transperçant son âme murée, avec toute sa conscience ..ou toute sa folie.. Elle sait d'emblée dans quelle planète allumer le feu et quelle tempête dépêtrer de la boite de pandore... Elle le désire... et laisse se perdre ses frontières dans les siennes .. L'invoque.. et il répond présent.. Il l'explore, la sillonne, navigue entre ses reliefs, y largue ses amarres, s'y agrippe, tournoie autour de ses méandres, louvoie, s'y aventure, s'y noie, s'y déflagre tel le feu d'artifice... Et quand il part, elle tâte, béate, les empreintes de ses doigts et de ses lèvres sur sa peau et dans ses entrailles, comme un bandit évaluant jouissivement son butin ... Et elle bénit, en secret, chaque corps qu'il a enlacé, chaque femme qu'il a aimé, chaque bouche qu'il a embrassée et chaque ventre qui a porté son enfant et tout ce dont il rêve et tout ce qu'il oublie... Et chaque matin, elle se lève de ses cendres pour l'aimer... et au visage de la police - tous les gens sont de la police quand il s'agit de leur secret- elle crierait " Cet homme est mien et je suis sienne et nous nous retrouverons un jour, à la frontière du plaisir, tout en haut de l'escalier en colimaçon sans fin de l'espérance, au bout du couloir de nos maux, derrière la dernière porte.. à gauche..."

..

samedi 7 août 2010

إلتباس




أفتقدك و أذكر أشياء منك بحنين و أشتاق إلى.. ما أدمنته ذات حب فيك
...
رسائلك....أقرأ رسائلك... هذا كل ما تبقى لي منك... جرعات خفيفة كنت تناولني إياها يوميا.. سرعان ما تحولت إلى حاجة حيوية... كالهواء... أبحث عن نبإ تخليك عني بين السطور... تنبعث رائحتك من مسامي .... أستنشقك ... أفتقدك, أفتقدك, أفتقدك.... حتى آخر حرف أفتقدك... أغلق صندوق الرسائل.... و أفتقدك من جديد
...
يأتيني خطاب منك بعد الأوان... ألتهم سطوره بلهفة المدمن لتناول جرعته... ضخمة هي سعة هذه الجرعة الأخيرة الأولى من نوعها... ضمّّت ما سبقها من الجرعات و تضاعفت حجما...تضخّمت.. كتضخيمي المرضي الإستعجالي للحلم و أشياء أخرى لا صلة لها بالصفر غير عدد الأصفار قبل الفاصل... حالة بسيطة في غاية التعقيد... "موديل" طائش أدمن أعمال الفنان الذي يستغله... إستغلالا فاحشا... حبا فاحشا.. و أفحش الحب أشهاه.. و أكثر الأمطار رواء هي تلك التي تضيف رائحتها إلى كتفي قبل أن تهطل و أهطل منك.. و لك و أناديك من هنا..بلد الأعراض و الأطوال و الإرب القصيرة و الأرحام العقيمة.. أناديك يا مطر... إعطني جرعتي كفاف يومي
....
هل تعلم أن نجم الصباح, سميرك و نديمك, يحدثني عنك؟ و أنني أصدق كل ما يقول... أغفر لك أن تستحضرني في جسد إمرأة أخرى تلتهمها هناك... فلِمَ لا تغفر لي هذياني ؟.. إعطني جرعتي كفاف يومي و إنصرف لمشاغلك اليومية و الأسبوعية و الخارقة للعادة... أريد جرعتي... رسالة طويلة من سطرين أو كلمتين أو حرفين..ما تيسّر من رائحة ماء حبّك... أقطّرها لأعمّد بخلاصتها مسامي التي تطلبك بإلحاح أبكم يصمّ أذنيّ...إعطني جرعتي كفاف يومي و دعني أهذي... دعني أظن ما أريد... دعني أريد ما أظن
...
أنتظر الجرعة الموالية التي تأبى أن تصل... أعلم.. الرسائل لا تُكتب تحت الطلب.. و لا يقع التزويد بالولع بالوصاية.... إما أن يكون فعل لاإرادة أو لا يكون ... لا تكتُب لي إن لم تكن الجرعة من خلاصة عرقك... فهل نفِذ الحبر و الورق و ملح الذكرى و ماء الصبابة؟
هل نفِذ المطر؟
...
لا تجيب...أراك تلبس نظاراتك لتشرب كوبا من الماء ثم تسألني ببرود مثلِج ينبعث من فراغ نظرة عينيك "ما لون أيامك هناك؟".... لون الإنتظار و الأسى و النسيان المزيّف و الفرح مع إيقاف التنفيذ و رسائل في قوارير لا زالت تطفو على سطح المحيط - تسرّب إليها الماء فأضحت لا تُقرأ- ...لون وجه ساعي البريد بعد فصله.. لون دمعة فدمعتين فسيول دمعية.. لا لون للماء و مع ذلك فالماء هو الحياة
...
لا أجيب... ألقي نظرة أخيرة إلى الكوب الفارغ فوق الطاولة المستديرة... الكوب الفارغ في مركز الدائرة ... تلتقي البدايات بالنهايات... أنصرف... أفتح صندوق رسائلك...أخلع ثوبي و أتمدد عارية فوق سطورك ... أتحسس تضاريسها المدببة تلاعب جسدي ... أحصي الكلمات كسارق يعدّ غنائمه.. أزحف فوق الأحرف أداعب الهمزات و أتباطؤ عند كل ألف و أغمض عينيّ في إسترخاء عند النقاط المسترسلة الثلاث و أقطف سحابة تهطل مطرك و أفتح فمي لأبتلعها و أرتوي لكن لا إرتواء
...
و يتواصل الإنتظار
...

vendredi 30 juillet 2010

مراوغة ليلية


كم عدد نقاط إستفهامك؟ سأشعل بلسان ناري أطرافها المعقوفة لتضيء كالشموع ...و أضع كل واحدة منها في ركن من أركان الغرفة اللامتناهية الأبعاد... و أسدل الستائر و ألحف بها جسدك المصلوب.. تحت رحمتي.. تأهبا لموتك العذب... هلاّ إرتويت؟... أشير لك بإصبعك على شفاهي النزقة أن تصمت ... و لكن ما أنت بصامت... لسانك ثائر... لا جدوى من كبت جماحه... سأدعه يكتب في مفترق نهديّ تعاويذك بعَرَقه... فإبتدأ من أعلى اليمين نزولا و لا تتوقف حتى يعترضك ماء شوقي.... سأمتطيه... لأصعد على صهوته إلى حيث يشاء... إلى سماء ما....قد تكون سابعة...أو أبعد قليلا....لا يهم..لن نبقى طويلا...سنقطف نجمة و نعود أدراجنا من نفس الطريق... كأن شيئا لم يكن... و يتذكر الصدر و يعترف الليل الأرِق أنه رفض ذات حُب أن يتناول أقراصه المنومة....و ما زال


إجابة للنصّين أنت...من أنت؟؟ و محرابي

jeudi 29 juillet 2010

Haunting


Just a little bit further.. few months should be enough.. I'm almost dead... few further months and it will be done... Suppressing the traces.. every single trace... all the remaining scraps of feeling... Obtaining finally a piece of ice instead of the heart...
And even if I improve myself... it is still haunting me ... even broken drunk and jagged... it is still haunting me ...more and more...
Loosing the slightest sens of emotion... Unconscious.. mineral... not even feeling the smallest desire, nor the smallest fear, nor the slightest pain...
And Although I improve myself... it is still haunting me.. Even knowing that I'm wrong, it is still haunting me ...more and more..
Alive but dead... just an empty body with a shallow mind... no longer caring at all about your absence that is tearing me.. about your body going into hers, his body in mine, my body and yours...still haunting me.. still killing me.. more and more...

mardi 27 juillet 2010

شجر


هو شجر ينمو لك من أحشاء أدنى البطن ... وعاء أسطواني متمدّد.. منتفخ بعصارة نخوة
على حافة الفوران ... يزخر بالآمال... ناعم, مستقيم, كثيث... تبتلعه بتأنّ شرِه فوهة بركان أول... تخزّه, وهو فيه, أَسَلَة رطبة فضولية... تذهب.. ثم تعود... تتزحلق, تدور,تختبئ, تضيع و تلقاه من جديد قبل أن تلتفَّ حوله فوهة بركان ثان قد غمرته حممه
...
ستموت أنت على صدرها المضيء و يبقى هو حيّا لأجلها في جحيمها الرائع
...




lundi 19 juillet 2010

من الشبّاك



فتحتُ الشباك
فرأيته و رآني
إبتسمتُ
فسلّم مرّتانِ
ضغطتُ على الزر
إتّقدت العينانِ
ُتقاعست
فبادر بفتح الزر الثاني
ضحكتُ
فإستقام بفرح و إمتنانِ
قلت "لا
لا ليس بعد
لم يحن أواني"
ردّ بإستغراب "ما بك
تفخّمين الحروف عند الكلامِ؟
ما بصدرك يزيد فخامة
مع كل حرف قالِ؟
جُهرت عيناي يا سيدتي
و إنتصبت أذاني
فتكلّمي... تكلّمي
روّضي بعزف لسانك
ِضراوة الثعبان
و أزيحي الستار حتى
يُشرق الشباك بنور صدرك
و يهتزّ كياني
و إختمي بشفاهك
و وقّعي بحبرها
أوراق إعتمادي لطلق العنانِ"


الشبّاك مفتوح
و أراه و يراني
و أعرض له بفخامة
ما راق له من ألحاني
و نتجادل و نتجادل
حتى نثمل من الجدالِ
و نستفيض الحديث إلى أن
تغمر الحروف سياق الكلامِ

samedi 17 juillet 2010

Je confesse ma démence


Je déclare ouverte la cérémonie d'hommage à l'amour et à l'euphorie. Et je te nomme, dans le royaume de la mémoire, Prince... Entrainant avec lui, dans sa privation, ses fidèles parmi les amoureux, les fleurs, les oiseaux et les moules qui bouillonnent de vie secrète à l'intérieur de leurs implacables sourdes coquilles ..

Je déclare ouverte la cérémonie d'hommage à la lumière. Et je confesse au nom du sommeil sur le cratère d'un volcan et de la gomme de l'oubli. Au nom de mon sang et du tien et la lignée de nos secrets. Au nom de tout ce que j'ai pu aimer ou haïr. Au nom de tout ce qui m'a blessé et tout ce que j'ai pu blesser.. Je confesse que je t'aime..

Je confesse au nom du tranchant du sabre de la boussole quand je perds le nord et au nom d'une nuit ensoleillée... Je confesse au nom du "oui" et du "non" et du retour à la pomme... Je confesse au nom de l'aube qui se lève sur un coeur nu et des miroirs brisés... Au nom des adieux ardus, des enlacements fulminants et des joies envenimées ... Au nom des impulsions déchainées jusqu'à la fureur du réveil...

Je confesse au nom des oiseaux s'envolant de tes yeux vers mon coeur... Je confesse que je t'ai aimé.. une fois.... et encore...

Et si jamais je nie mon amour pour toi, mes cils témoigneront contre mon regard.. Et si je me lave les mains de toi, ma main droite témoignera contre ma main gauche. Mes ongles témoigneront contre les lettres embrasées que je planque. Mon souffle témoignera contre mes poumons. Ma circulation sanguine changera de sens pour contrer mon coeur. Mon âme témoignera contre mon corps. Et mon image dans tes miroirs témoignera contre mon visage..

Et le jour où je te quitte -ou tu me quittes- je ne pourrai que me retourner pour évoquer ton ère et confesser que je t'ai aimé une fois.. et que je continue...

mercredi 14 juillet 2010

Le voleur du feu


Je me réveille incandescente, crédule, puisant mon énergie directement à la source de l'existence tel l'instant de ma naissance, quand le marteau des détails vient s'abattre sur moi ...
Bonjour horribles détails quotidiens! Coupez avec mon couteau de cuisine la corde de délivrance qui me liait à la mer, aux forets, à la mort quand elle se fait petite et à l'enchantement ... Mettez y un terme avec la sonnerie de mon téléphone, la liste des courses à faire, la clef à molette introuvable, le robinet qui fuit sur le corps déchiqueté de mes instants dépouillés et la conférence du marchand d'oeufs frais, pour une vie dépourvue de fraicheur...

Les épouvantables détails quotidiens me lacèrent avec leur machette... et laissent derrière eux certains lambeaux de moi près de l'ampoule grillée qu'il faut que je change, quelques uns sur la machine à glace qu'il faut que je répare, d'autres au milieu des factures que je dois payer et le reste dissimulé sous le tas de linge destiné au rituel tournoyant de la lavande...

Coulent les fleuves de soupe brulée oubliée... L'odeur de l'incendie jailli des profondeurs comme des spectres de tués qui n'ont pas été vengés... Mais personne ne voit le reflet des fantômes dans le miroir et personne ne sent leur odeur...

Les détails quotidiens sont pointus et saillants tel les crocs du vampire... Je m'égare dans leurs labyrinthes, trébuche sur une tasse de café par ci et une assiette de bouillon par là... Et la gousse d'ail devient plus énorme que l'Everest... Je tournaille autour d'elle avec mes doigts perplexes ne sachant plus par où commencer à l'éplucher, alors que ma tête vogue ailleurs naviguant d'une planète à l'autre, d'un rêve à l'autre, d'un éblouissement à l'autre...

Je déchire la liste des courses, recolle le reste de mes lambeaux et déclare mon pronunciamiento contre les détails... Je redeviens fauve, féroce et lointaine... Que toutes les obligations aillent en enfer, leur pays d'origine. Qu'elles moisissent dans les villes de l'hypocrisie, du baratin et de l'étalage.. Que les autres disent de moi ce qu'ils veulent... Je ne payerai pas de mon âme le prix de la médiocrité!...

Adieu minuscules détails... Je reprends mon être dans le continent de l'isolation. Pure, impétueuse comme l'instant de la naissance. Je lave mes profondeurs dans la mer de la clarté. Et me voila redevenue un poisson argenté emporté par les vagues de l'insatiabilité et de l'émerveillement , loin de la sonnerie du téléphone et des salles plaquées or de la futilité... Je nage vers la source du flamboiement inépuisable à la recherche de ce soleil secret.. et de mon amant.. Le voleur du feu...

dimanche 11 juillet 2010

أمسية أولى



نصف كاسية إقتربت

من النافذة و لمحت

أشجارا ضخمة رمت

على البلور أوراقها

بدهاء بدهاء




على كرسيك الكبير جلست

نصف عارية و كتّفت

يديّ و رأسي طأطأت

و قد إحمرّت الوجنتان

في حياء في حياء




حين رفعت رأسي بدت

عيناك قد حطّت

على ثمرة توت زهرية طلّت

خارج ثوب على صدري إنزلق

وإنتصبَت

بعصيان... بعصيان

و سقط الفستان ...




و أنت على ركبتيك, قدميّ قبّلت

تملّك نفسي بصدق حاولت

لكنّ رجفة إنتابتني أبت

إلاّ أن أضحك

و قدميّ تحت فستاني خبّأت

ماذا بعد؟

قلت لك

يا سيدي ماذا بعد؟


***

أمّا بعد

فشفتاك على جبيني نبضة

و شفتاك على جفنيّ رفة

و شفتاك على شفاهي ما في اللذة من أنين

فإنثر ما تبقى فيهما من التوق و الحنين

على نهد و إقطف ثمرة

حتى إذا ما بلغت مسامعك ضحكة

من جديد

فإعلم يا سيدي أنني أريد

أريد,,,

samedi 10 juillet 2010

Not sad enough



Some thoughts sometimes may 
Seem to be tinted in black and  grey
Fed by our derisory hope and illusion
And things that throw us into confusion.
Things that we seldom talk about
Like true emotions 
And feelings beyond doubt...
Beyond pride, recognition and glory,
The last question at the end of the story,
Remains "how about running away?",
Despite the fear of going astray ...

Some nights sometimes may
Seem to be not black enough nor grey
Fed by our spleen and something like
A tear dropping  from a fading candle light...

mercredi 7 juillet 2010

لا أكرهك قط


رئيس جمعية الرفق بالقطط... كان ذلك حلمه و تحقق... حبه للقطط لا متناهي منذ صغره... كان يحبهم بقدر ما كان والده يكرههم..."بئس الفصيلة" كان يقول وهو يرمي القط الذي يعترضه بما يقع تحت يده. و إن لم يجد شيئا يرشقه بنعله... "لكل قط بيت"... شعار الجمعية معلق على الحائط المقابل لمكتبه...يقرؤه و يتمعن فيه كأنه يراه لأول مرة...أمنيته أن لا يرى قططا متشردة في الشوارع.. كانت تلك أمنيته إلى أن أتت دميمة.. هكذا سماها..هكذا بدت حين أتوا له بها و قد إرتسمت آثار حروب الشارع و البالوعات على جسدها النحيف و وجهها المزري...حاول المعنيون إصلاح حالها دون جدوى... لا شهية لها للأكل, منطوية على نفسها و مكتئبة.. لم و لن يجدو لها عائلة مستبنية..من يريد شبه قطة؟.. "سآويها عندي وقتيا. أرجو أن لا يزعج منظرها و طبعها ميشو" ميشو... قطه الصغير الجديد... إستبناه إثر رحيلها.... من أجمل و ألطف ما إستبنى من القطط... سيامي قحّ... ملأ الفراغ الذي تركته... فأصبحا بالكاد لا يفترقان.. إلى أن أتت دميمة...الواحدة بعد الزوال..خرج من مكتبه متوجها إلى سيارته و قد غمرته ذكريات ماض قريب... سعد ميشو بدميمة و رحب بها أحر ترحاب بالقفز حولها تارة و التمليس بجسده الصغير على جسدها النحيف تارة أخرى... سعد هو أيضا بذلك... بالتوكيل طبعا... كذلك حاول أن يأخذ بطرافة إكتشافه بعد بضع أيام قطه الصغير وهو يرضع ثدي دميمة... دميمة التي لم تعد تمدّها بالدمامة صلة... زال عن وجهها و جسدها كل أثر للبشاعة ليأخذ مكانها شيء آخر أشبه بال...إشعاع... وصل إلى سيارته ركب فيها و أشغل المحرك و بدأ القيادة متوجها نحو بيته و الذكريات لا زلت تتالى... يذكر ذلك المساء.. كان متمددا على أريكته مستسلما للنوم لما أيقضه حطّ أقدام هرّ على صدره... ظن وهو يفتح عينيه أنه سيرى ميشو ليكتشف عينين إمتزج فيهما بريق المعادن بألوان العقيق تتأملانه... دميمة التي أضحت تزداد سحرا كل يوم... مدّ بحركة لا إرادية يده ليداعب بأصابعه وبر رأسها الخمري نزولا إلى ظهرها المرن الذي ما فتأ يتمطط في تلذذ...و تلذذ هو بسماع خريرها و ثملت يده بتمليس ذلك الجسد المتوهج...أغمض عينيه.. تذكرها.... إفتقدها... أين هي الآن؟.."لست أمك" و أشياء أخرى قالتها قبل أن تغلق وراءها الباب و تغادر.... أمي... أين أنت؟ "مياو.." فتح عينيه ليرى عينا العقيق اللامع يتأملانه من جديد.. أزاحها من على صدره و وقف لينصرف.. لا يكرهها طبعا.. يعطف عليها.. طبعا... المنزل قريب... أخذ قرارا منذ أيام.. لم تعد هذه الوضعية مقبولة.. منذ أن دخل الربيع و دميمة أسيرة غرائزها... تقضي الليلة فوق السطح.. أقرب مكان في البيت للسماء ... السابعة طبعا...كتائب من القطط تتقاتل من أجلها و تضيع مواءات اللذة الجنسية البكر وسط مواءات القتال و العكس بالعكس أحيانا... و ميشو الصغير الأعزل.. لم يعد صغيرا و لا أعزلا في الواقع و لكن هل يصبح سيامي كهلا مهما قويت بنيته؟... ميشو يعوي في الداخل... عواء ذئب وحيد ليلة إكتمال القمر... خوفا عليها أم غيرة... لا يدري.. لا يريد أن يدري... كل ما يعرفه الآن أنه يجب وضع حد لهذه الفوضى... وصل إلى البيت... أطفأ المحرك.. نزل... غدا سيعيد دميمة للجمعية.. سيتخاطفها الأسر المستبنية الأكثر ثراء و الأرغد عيشا.. أما ميشو فسيأتي له بهرّة سيامية مثله لا تصل دميمة بعينيها البراقتين و سحرها الغامض إلى مخلب من مخالبها في البهاء...سيفرح بها... و سيتكاثران... ستنسيه دميمة... كل كائن مآله الإنسلاخ من ثدي أمه... سُنّة الحياة .. لا غبار عليها.....طبعا... كل شيء سيأخذ مكانه.. كل شيء سيكون على ما يرام... ترتسم إبتسامة إرتياح على وجهه المقتضب... يفتح الباب... تزول الإبتسامة عند رؤية مشهد نزل عليه كالصاعقة... ميشو و دميمة يتناسلان... يبحث حوله بطريقة لا إرادية عن شيء لا يجده... يخلع نعله و يرمي الهرين المتعاشقين به.. "بئس الفصيلة" قال
....

mardi 29 juin 2010

Conversation controversée


Qu'est ce que j'ai pu apprécier notre bavardage hier soir... Tu tournais autour des détails.. tous les détails.. Un détail par ci, un détail par là.. Aucun détail n'échappait à ton appétit conversationnel... Tu parlais à tort et à travers en revenant incessamment sur tous tes torts et tes travers, tantôt pour les réparer, tantôt pour les creuser encore plus...Dans un sens ou dans l'autre c'était infailliblement palpitant pour moi.. Je t'écoutais avec attention et me délectais de sentir parfois glisser dans mon oreille des termes flottants que j'interprétais comme bon me semblait. Même les mots les plus ambiguës et ceux que tu inventais pour  m'intimider et titiller ma pudeur, je les accueillais avec délice en fermant les yeux... Je me rappelle aussi comment tu es entré dans le vif du sujet et comment tu as plongé dans les méandres des sens en suivant minutieusement, le long de cercles concentriques, les moindres sinuosités...Tu élevais le ton à chaque cercle plus ou moins vicieux.. Le sujet fut finalement bouclé, sans bâclage aucun, avec un pic sonore au bout de quelques bouleversantes frictions circonférentielles en profondeur... Les mots finirent par déborder avec une abondance telle qu'ils coulèrent impérieusement hors du sujet...

Je saisis ta langue, source de ta logorrhée mais cela ne fait qu'exacerber ta verbosité... Ton langage devient plus audacieux, plus cru ... Je te tourne le dos en faisant mine de rechigner.. Mais cela ne fait que donner plus de matière à tes canines avides de polémiques... Et la discussion reprend de plus belle...

vendredi 25 juin 2010

كما سوف ترى


مكبّلة بأشرطتي المخبّلة, أكتب لك كلمات نقية, هي خلاصة روح الكلام... كما سوف ترى ... و هناك على تلك الورقة البيضاء سـأشطب كل أخطائي و أفسخ كل ما شطبته ..في نفس الوقت..كما سوف ترى... هي كتابة لن يكون فيها من التفنن الكثير و لا في وضع النقاط على الحروف ما يثير. ما هي إلاّ بضع أسطر كتِلك التي يكتبها الجميع و حتى الجميع لم يعد يكتبها... أسطر ستقرؤها على عجل و نحن نسرق وقتا من الوقت.. في نفس الوقت... كما سوف ترى...و إذا كان ساعي البريد في المستوى, بلا شيء بالكاد, يمكن أن تأخذنا الكلمات إلى حيث نشاء...سأكون بإنتظارك هناك غدا في المساء... و بيديك هاتين ستفكّ الرباط و تنزع عني الغلاف و تفتح الظرف... في نفس الوقت...كما سوف ترى..و ليكن في علمك أنني لا أضمن لك عدم إنبثاق لطخة أو رذاذ خفيف من عينيك و جبينك ,و غير ذلك ,و أنت تقرؤني... في نفس الوقت... كما سوف ترى... و سأعترف لك أنني عرفت من المجازفات و الإنشقاقات فيما عرفت.. كسورا منها التي شُفِيَت و منها التي أبت.. و لكنّ أجمل خطيئة علي إحتُسبت, أن أفارقك و ألقاك في نفس الوقت.. كما سوف ترى
...
فُكّ أشرطتي المخبّلة... لأكتب لك كلمات نقية هي خلاصة روح الكلام... و هناك على تلك الورقة البيضاء سـأشطب كل أخطائك و أفسخها في نفس الوقت... كما سو..ترا

jeudi 24 juin 2010

ثرثرة في مفترق



يا أيتها الكاتبة الحزينة
لا أكتب كما تكتبينَ
و لا أنت تكتبين كما أكتب
و لا أنا كاتبة كما كتبتِ
و لا أنت تكتبين كما أكتب
لك ريشتك و لي ريشتي


يا أيها الكاتب الوقور
لا أفعل ما تقول
و لا أنت ما أقول بفاعل
و لن أفعل ما تقول
و لا أنت ما أقول بفاعل
لك لغتك و لي لغتي

mercredi 23 juin 2010

سباحة في مياه قطبية



قلت لي أنك تحب الماء البارد. لا لأنه منعش و لكن لفعّاليته في إطفاء الحرائق. تساءلت كيف يمكن لموهوب في الإضرام أن يهتم بشأن إطفاء الحرائق؟ قلت لي أنني إمرأة كبريتية. في الواقع لا يتضح ذلك إلا عند تعرضي لشخص قابل للإلتهاب. و أنت قابل للإلتهاب كبئر سحيقة من النفط . لستُ إلا عود ثقاب هزيل عابر أثارت بئرك شهيته للإحتراق فإشتعَل و لامسك. فلنحترق معا. ماذا تريد؟ حماما من الماء البارد؟ عليك بالمياه القطبية. إحبس أنفاسك سنغوص بين الصخور والاعشاب و نختلي و أنزع عنك ثيابك و تنزع عني ثيابي و يشهق المحار من مشهد إنصهارنا و ترتعد الطحالب، تدعو الاصداف بعضها وتقبل، ينتحر المرجان غيرة من عشقنا .. نغوص بعيدا عن الاعين وجراد البحر، تحترق الاعشاب البحرية على القاع. و إذا بك تتوقف فجأة و تتساءل هل نكون بصدد تشويش النظام البيئي؟ و أجيبك أنني لا أظن أن ما نفعله أكثر خطرا على البيئة من التلوث و الثقب في طبقة الأوزون و ذوبان الجليد في القطبين و إرتفاع مستوى...و لكنك تقفل فمي ثم تلتهمه بشفاهك النهمة أيها المحتدم الرائع الإشتعال حتى في أعماق صقيع المياه القطبية. أقول لك بدلال معاتب ألم أقل لك إنتظر الإشارة؟ لكنك لا تنتظر الإشارة لأنك تعرف كم أتوق لنهمك المشاكس. وتشربني، أنساب في حلقك، لعنة ساخنة مباركة ، و تشربني، أرتعش في فمك، شهوة ندية متبخرة، وتشربني، وشفاهي السفلى تهتف ان حان القطاف، تقطفها ثم... تسقيها، تسقيها، تسقيها، حتى القطرة الاخيرة تسقيها، تتفتح بعدها الازهار هناك في طرف الدنيا ويحبل النجم في فراغه الازرق الداكن... يرعد البحر سخطا، ينتقم لمرجانه، نطفو ... نبتعد... نتحول لغرفة باب شرفتها مفتوح على ليلة صيفية أضاءت الكواكب سماءها. أسألك ما رأيك في ذلك الحمّام البارد هل كان له عليك المفعول المرجو؟ تفتح فمك لتقول شيئا و لكنك تعطس بدل أن تجيب. أضحك. تنظر إلي تبتسم تقول "خطأ!" "ماذا؟" "ما كان عليك أن تضحكي أيتها الشقية لقد أزلت مفعول الحمام كليا. " أرى في عينيك ألسنة لهيب بئرك السحيقة القابلة للإشتعال. تمد يدك لتعري كتفي فصدري فحلمتي. أرتجف.. تمددني على الفراش. تقلبني على بطني. تعري ردفيّ. يكف الصراصير عن الصرير و تأتي اليراع لتضيء الشرفة و تدعو قطط الليل المتشردة قطط الجيران و تقبل, لترى قمرا يغرق في الحليب
...

vendredi 18 juin 2010

Sue



Quand le son des vagues bat la cadence,
fais-moi suer, rejoins ma danse.
Comme la mer lascive vers la plage s'avance
embrassant le sable, recule et à nouveau se lance,
fais-moi suer, mets moi en transe,
le temps d'une chanson et recommence.


Tel le roseau se penchant sous la brise,
Fais-moi courber quand je te frise.
Étreins-moi bien, ne lâche pas prise.
Et sue pour moi, ta sueur m'attise.


D'autres sur la piste s'appliquent.
Mais à mes yeux tu es unique.
Seul toi maitrises la technique:
Quand nous suons j'abdique
J'abdique...


Je peux entendre de la falaise
les sons entrainants qui se taisent.
Sue encore, enflamme ma braise.
Sue en douceur, sue à ton aise...
Sue à ton aise...

vendredi 11 juin 2010

سيدتي تحلم



سيدتي تحلم برشاشات
بإسطوانات طويلة... طويلة
إلى حد أنها
الوحيدة التي تملؤها بالبهجة و الهناء
و الهناء....


سيدتي تحلم بنُصُب و تماثيل
و أعمدة تتوعدها
بعقاب عسير
عسير....


سيدتي تحلم بأرخبيل
بموج أزلي
زلزلي
نزقي البهاء
بحُب يرشقها برماحه
بصاروخ يعلقها في السماء
في السماء....


سيدتي تحلم كما تصلّي
تلك الصلوات التي تحبس بقدر ما تُنجّي
سيدتي تحلم بالتحليق على أعلى إرتفاع
بقصف برق
يتكرر قدر المستطاع
بألعاب نارية
بشرارات
تتطاير لِساعات
و ساعات....


بحُب يرشقها برماحه
بصاروخ يعلقها في السماء


سيدتي تحلم
سيدتي في السماء
في السماء.....

mardi 8 juin 2010

Un rêve qui déborde d'un corps


Deux étrangers qui se rencontrent  dans une rue qui mène nulle part. 
- Que serai-je après tes yeux? Dit l'étranger. 
- Que serai-je après avoir gouté à ta présence dans mes entrailles? Dit l'étrangère. 
Soyons vigilants alors. Et évitons de troubler le sel des vieilles mers au fond d'un corps qui se souvient..

Il lui offrit un corps qui s'enflamme.
Elle lui offrit un corps qui se languit.
C'est ainsi que deux amants étrangers laissent leur amour chaotique comme ils laissent leur habits au milieu des fleurs.. 
Il lui écrivit les plus beaux poèmes et grava son nom sur le tronc d'un arbre millénaire.
Elle déposa son rêve entre ses mains et entreprit le rituel de son accomplissement. 

Dans la pénombre de sa chambre leurs ombres fusionnèrent. 
- Ne perds pas le nord après mes seins. Dit-elle
- Tes seins sont  ma nuit éclairée. Tes seins sont le rêve qui m'embrasse. Le rêve qui me remplit et qui déborde de mon verre...
Elle rit de ses mots. Puis elle rit encore plus fort quand il glissa le long de la pente d'une galbe... Et soupira...

Et elle pleura, comme à l'habituel, quand elle rentra de son ciel liquoreux traversant les forets de son exile pour retrouver son être: 
- Qui suis-je après l'extirpation de ton corps de mes entrailles?
- Qui suis-je après tes yeux?
C'est ainsi que les amants étrangers font leurs adieux chaotiques. Aussi chaotiques que l'odeur des orchidées sauvages embaumant le corps d'une nuit, le corps d'un rêve.. Un rêve errant dans une rue qui mène nulle part...