lundi 17 mars 2014

Une fois par rêve


La parcimonie est sa philosophie
Et quand elle jouit,
C'est une fois par rêve.

Ses maux, comme ses envies,
S’étendent à l'infini.
C'est son royaume,
Nul ne le lui enlève.

Pourtant,
Les choses de la vie,
Font, parfois, qu'on se suffit,
Quand se tarit la sève.

Ainsi choisit-elle la parcimonie,
Et répand-elle ses largesses,
Par petits bouts,
Grivois, tranchés,
A la lame de son glaive.


Reine de ses songes,
Est-elle la nuit
Et par la porte étroite,
Le jour, une nuée l’élève.

Cavalière dans les nues,
Elle ouvre sa parenthèse
Et écrit à la langue,
En soufflant sur la braise,
Des mots, de son propre, cru.

Son crédo est la mesure,
Néanmoins,
Dès que l'appétence jaillit,
La raison s’achève.

A la moiteur glissante,
Dans la vaporeuse orgie,
Entre formes saillantes
Et saillies,
Elle s'adonne Sans trêve.

Quand l'intermède est fini,
Elle ôte sa couronne de brume,
De voluptés taillées sertie.
Son euphorie fut brève.

Un rêve par jour,
Elle se prescrit.
Et une seule fois par rêve,
Elle vit.


2 commentaires:

Anonyme a dit…

C'est super hyper bon. Beaucoup de tact. Bien ciselé. Bref de la poésie. J'étais inquiet depuis la révolution. Je suis rassuré. Continuez Mayday... Le plaisir d'abord. MALI

Monsieur Untel a dit…

Il n'a cessé de rêver d'elle
Des Nuits durant
Son corps sublime et délicieux
A hanté ses pensées
A ce maudit amant

Il a hâte de la retrouver
Dans le rêve et la réalité
Et de continuer le voyage qui ne s'était jamais arrêté