lundi 29 février 2016

Vert-jet Bariolé






N'est-ce pas déplorable qu'on se recroqueville
dès que l'orage carnivore
de pluie grenat dentée
s'annonce  sur nos peaux arides
quelque peu indisposées

Les soldats du délire l'approuvent
le Général signe aussi
au garde-à-vous
l'hymne à la pomme
allons pêcheurs de la mouille
le jour de cueillette est arrivé
et on aime faire des rondes
autour du pommier prohibé

L'amour a un goût de pêche
pour celui qui sut l'irriguer
regarde-la quand 
ses yeux te dépêchent
elle t'aimera comme 
jamais deux paires de lèvres
ne t'ont autant  aimé

2 commentaires:

Séraphin a dit…

Bonjour,


Votre image est plaisante, promet un retour à l'état sauvage, état de nature, même si l'on ne sait si les plantes sont orages ou vergers. Un mur se dresse contre cette femme dont les cheveux cachent l'émotion, ou les mots. La chair devient verdoyante, étonnamment. La nuque est incroyable.

Pourquoi ce déplorable qui ouvre le vers ?

Votre musique devient affirmée, vos vers rêvés passent de la mélodie à la gustation, et les sens se répondent.

Mayday a dit…

Très cher,

Disons que ce déplorable est un peu la matière première brute de ce poème. Il ne fut pas parfait, le polissage, pour ce texte pas très poli/sage. Quelques coins mal polis demeurent. Mais vous semblez quand même apprécier, les sens nous semblent s'imbriquer, inutile donc de briquer.