mardi 8 mars 2016

Y a un




Y a un ange sur mon cœur
qui  me parle de bonheur
il allume mes bougies
frôle une joue  qui rougit
Y a un ange sur mon cœur



Y a un amant dans mon âme
qui me retient lorsque je pâme
sur ma peau son encre écrit
des mots qu'ont couchés nos cris
sur nos draps quand on entame
l'exode au rêve décrit
Y a un amant dans mon âme



Y a un diable dans mon corps
qui me murmure haut et fort
qu'il enfuira dans mon sable
sa raideur dure et durable
se mêle à l'extase empourprée
verdure liquide sucrée
de ses cornes, couronné,
à tous ses ordres donnés
je me plie sans désaccord
Y a un diable dans mon corps



Y a un miroir face à moi
qui me sculpte mon émoi
et lorsqu'une larme roule
sur la vitre éprise coule
le flot de vers alanguis
que mes paupières effleurent
Y a un ange sur mon cœur


2 commentaires:

Séraphin a dit…

Bonsoir Mayday



Malgré le silence du ciel, je vous envoie un petit message pour saluer l'image - une fois n'est point coutume ; et je me sens, de manière corporatiste peut-être, identique à cet angelot dévoué à cette dame alanguie.

Le poème répond à l'image et l'élève, l'illustre et l'étreint. De la part d'un mauvais ange, irrévérencieux et radin, c'est quelque chose !

Hiatus unique aux mots.

Mayday a dit…

Cher Séraphin,

Ne faut-il pas parfois rompre le silence, aussi céleste puisse-t-il être, pour se faire entendre?

La généreuse témérité de votre commentaire m'enchante. Puisse-t-il toujours en être ainsi.

Hiatus désiré.