vendredi 27 mai 2016

Nuit à l'âme



Il est des attentes
au goût capiteux
de nuages pourpres
pêchés au ciel ouaté en voûte
envoûtent l'aiguille d'une boussole
qui perd le nord

Exode des nuées,
dénué de destination
nation, patrie d'un songe
parti à la conquête de l'horizon

Il est des quêtes
à la mollesse sucrée
de coussins d'azur
fourrés de plumes pensives —
quand le rêve récidive
au détour d'une cambrure
l'aire noire se gorge d'encre diaphane

Morphée peigne ses mèches nocturnes
cheveu chu dans l'éclat de l'aurore
arbore le nom d'une étoile, d'un fruit
d'une rencontre filante
entre un soleil et un papillon de nuit

1 commentaire:

Séraphin a dit…

Chère Mayday,


Une image saisissante, ombres et lumières vertes, branches et fils d'obscurité en barreaux horizontaux, et au loin la lueur, la lumière, éclatante, chaude dans le dos ; fait reluire le collier, le casse peut-être...
L'interprétation se multiplie, se cache dans le sens véritable, mais que serait cette femme si le soleil était bleu, s'il était l'ombre, s'il était prison ?

Où tout se confond, se mélange, pour mieux faire éclore le regard - naguère fermé.