lundi 15 novembre 2010

Marasme



Que puis-je lui dire pour apaiser sa peine,
Ses joies ne naissent que du mal qu'elle traîne,
L'amertume la guette, ne cesse de la feindre,
Sur sa route vers l'horizon qu'elle ne put atteindre.

Dans ce tunnel sans issue elle se fane et s'use,
Chaque pas, un peu plus sous terre, l'enlise,
Tout juste croit-elle s'affranchir de ses chaines,
Qu'un destin plus astreignant l'afflige et l’emmène

Ainsi elle déambulait sans destination aucune,
Et meme quand elle en avait, lui manquait la fortune,
Du passé palustre, elle voudrait tant s'extraire,
Voler un bout du temps au temps, sortir à la lumière.

Ah qu'elle voudrait un jour
Se voir pousser des ailes,
A bord d'une etoile filante faire le tour,
D'une voie lactée de rêves rendus réels.

***

Que puis-je lui dire pour apaiser sa peine,
Elle poursuit ses chimères à en perdre haleine,
Seule la folie pourra lui être délivrance,
Sur ses lèvres bourgeonnera, enfin, l’appétence,
Pour l'objet tant convoité de ses désirs enfouis,
Et la sève recoulera là où elle naguère tarit.


L'insurrection du rêve évincera
Le néant de son coeur,
Sous d'autres formes, reprendra,
Le cycle -délicieusement infernal- de l'amour..
Et de la douleur...

24 commentaires:

Anonyme a dit…

Je ne sais quoi dire. Si...tratif dit le message ci dessous. Mais queue dire tout de même ? Je ne sais. Comme le pubis imberbe de cette vénus je suis nu. Puis vous je dire que...

Anonyme a dit…

Pardon,
je n'arrive pas à vous répondre sur mon blog. Mystères de l'informatique.
Voici ce que je désirai vous dire :
Madame et chère amie Mayday,
Bien que ce poème vous est destiné je l'ai écrit pour toutes les femmes amoureuses d'amour sans autre calcul. Le tutoyement est impératif au vu des impératifs linguistiques de la rythmique et du balancement des hanches de l'aimée. En matière de musique, je joue de plusieurs instruments dont les percussions mais aussi les basses. Cela m'oblige à avoir un rythme linguistique que ma langue doit avoir pour que votre plaisir soit complet. j'ai d'autres écrits certains encore plus rythmés. La pudeur et mon respect pour vous m'empèchent de les publier au grand jour. Pardon. Continuez votre rêve pénétrant. Continuez à écrire. Quand on se pseudonomme MAYDAY tout est permis.
Bien à vous et bonne soirée.

MALI a dit…

Merci d'avoir changé la musique. C'est mieux. Bravo d'avoir cédé à ma requête. Je vous l'ai déja dit...je suis un emmerdeur.
Bien à vous

Mayday a dit…

Cher ami Mali,
Bien qu'il puisse sembler que j'aie cédé à votre requête, si j'ai changé de musique c'est parce que je commençais à m'en lasser et que j'ai de toute manière l'habitude de la changer régulièrement. Maintenant, si vous me dites que vous êtes un emmerdeur, ce n'est certainement pas moi qui vais vous contredire. Je dis ça, mais je ne dis rien. Cela étant, si cette musique ci vous convient mieux alors je suis contente.

MALI a dit…

Amie Mayday Chérie (Azizti)
J’ai mis du temps à comprendre que lorsqu’une femme dit non c’est qu’elle veut dire oui. Vous n’avez pas changé la musique à ma demande mais parce que vous l’avez voulu. Vous êtes bien une femme. Je le confirme.
Au-delà, je vous remercie tout de même, quant bien même je n’ai pas à le faire puisque c’est votre bon vouloir.
Au-delà, votre potentiel scriptural est immense. Je vais bientôt vous plagier si vous ne mettez pas d’ordre dans votre plume. Grrr je suis méchant vous le savez. J’exige le meilleur de vous et vous le donnerez car vous avez du talent.
A ce propos…portez vous des strings ? Si oui j’ai un cadeau pour vous. Si vous le voulez, amie MAYDAY chérie.
Bien à vous et respectueusement
MALI

Mayday a dit…

Mali,
Ahh Mali Mali Mali...
Décidément vous avez tout compris aux femmes; du moins vous semblez en être convaincu. Ainsi, vous savez très bien comment leur casser les pieds; tout comme vous savez caresser dans le sens du poil les plus félines d'entre elles. Vous pensez être un dompteur. Soit. Je pense être en mesure d'accepter votre cadeau, à mes risques et périls...

Anonyme a dit…

Salut Mayday,
Hélas je ne suis pas un dompteur. J'ai déja du mal à me dompter moi même. Mais je suis un conteur. Malheureusement la pudeur m'empêche de publier ici mes phantasmes. On va donc se contenter de poésie et de prises de position. C'est déja bien si nous le faisons bien.
Toujours un eplaisir de vous lire. Pensez donc à poster de la littérature.
Amicalement et respect.
MALI

Anonyme a dit…

Madame et chère amie Mayday,
dans votre poème et après l'avoir relu j'aime bien l'association des mots "passé palustre" et aussi " s'extraire". Le premier est une allitération surréaliste. Le deuxième est un jeu de mots : sexe traire.
J'aime bien aussi "la voie lactée des rêves" car le rêve contient le sein et son lait.
A retenir aussi "la sève recoulera là où elle naguère tarit" car cela suggère l'intemporel de la source de vie, de celle qui durcit le bourgeon fané.
J'aime moins le mot "insurrection". Il est trop violent et casse l'harmonie. A moins que vous ne décriviez un viol.
Amitié et respect.
MALI

Mayday a dit…

Mon cher ami,

Je trouve votre lecture du texte particulièrement intéressante dans la mesure où elle révèle un aspect lubrique qui m'avait visiblement échappé lors de l’écriture. L'expression "chassez le naturel il revient au galop" prend tout son sens ici et je trouve cela amusant. Dans ce texte je voulais exprimer un profond sentiment d'amertume et de désespoir. L'insurrection devait un peu signer la fin de cet état léthargique et faire office de renaissance. Cela étant, la salacité sous-jacente a, sans aucun doute, de bonnes raisons d’être là. (sourire)

Anonyme a dit…

Bashung... c'est bon mais Baligh Hamdi est bien mieux.
Je recoupe le son.

Mayday a dit…

باهي مشات معاك. تو نخمم نحط أم كلثوم و
إلاّ عبد الحليم في أقرب فرصة
آش قولك في سيرة الحب؟

Anonyme a dit…

Merci vous ne regretterez pas<; <ma considération sera immence

Anonyme a dit…

Chère amie,
Chez Oum Kalthoum il n’y a pas grand-chose à jeter. J’ai écouté il y a quelques mois une version de alf lila ou lila chantée par Baligh Hamdi (premier mouvement). Ce compositeur n’a pas une belle voix. Mais comme il est compositeur et qu’il a composé cette symphonie, il a dans sa manière de jouer (luth) et dans la façon syncopée de rendre le texte une magie que je ne retrouve chez aucun autre interprète fut il Oum Kalthoum. Mais Riadh essombati n’est pas un nain. Ni Amadeus. Comme vous le voudrez. Bien à vous.
MALI

Mayday a dit…

Cher ami,
Voila pour vous faire plaisir "enta Omri". Ce n'est pas composé par Baligh Hamdi ni par Riadh Essombati mais par le grand Mohamed Abdelwaheb et c'est loin d’être moins bon, loin s'en faut. J'espère que vous appréciez.

MALI a dit…

Merci, merci pour ces tons sublimes? Je constate le changement de style c'est bon... cette guitare derrièle le luth. C'est la magie andalouse. Celle qui a porté nos ancètres au sommet de l'art. Quel régal. Surtout les 5 dernières secondes de l'oeuvre.

marouen a dit…

Bravo pour cet excellent choix musico/poètique. Génial je m'en lasse pas de répèter :)

Anonyme a dit…

J’ai réécouté.
Il y 3 accords dont un intermédiaire. Donc à priori c’est basique. Mais…mais il y a un va et vient d’une part entre la darbouka et le tar (tambourin). Un coît qui trouve son paroxysme à la fin de l’œuvre. Chacun à sa place et le résultat est là. Les cordes se superposent, se complètent dans une voltige bien notable notamment lors du slam. Du salm arabe…œuf corse.
A la fin de la récitation du slam il y a quelques secondes que j’aime moins car les deux musiciens (luth et guitare) se concurrencent. Mais in fine l’harmonie est là.
J’ai du mal à saisir toutes les paroles. On y parle de boisson sulfureuse et de la lune. La lune. Thème classique. Je voudrais bien savoir les références de ce morceau. Il me semble y déceler une fibre chrétienne libanaise, un enfant Rahabani ? une œuvre peut être palestinienne. Mais cela peut être syrien. Alépin peut être mais certainement pas égyptien ou nord africain. Même pas kurde ou arabique. Incontestablement andalou que tout cela. Dommage que le dernier accord (la cadence) n’ai pas été enregistré. Cela laisse un goût d’inachevé.

Mayday a dit…

@Marouen: Merci! Sois le bienvenu. :)
@Mali: Décidément vous ne cesserez jamais de m'impressionner par l’éveil de vos sens. Rien ne vous échappe. Cela étant, je suis déçue que vous en reconnaissiez pas le grand, l’éternel Mahmoud Darwich. La traduction du titre du poème est "Une leçon de Kama Sutra". Cliquez ici vous trouverez les paroles du poème en arabe suivies par la traduction du texte en français. Vous verrez que c'est un peu moins classique que ça semble l'être. Pour ce qui est de cette savoureuse musique, il s'agit d'un groupe palestinien qui se nomme Trio Joubran. Encore une fois, Bien vu.

MALI a dit…

Salut,
Le nom de Mahmoud Darwich ne m’est pas étranger, je sais qu’il a été reconnu internationalement pour son œuvre poétique notamment en prose et pour son engagement pour la cause palestinienne. Par contre je ne sais rien de son œuvre. Ma culture arabophone est pauvre. Je l’admets.
Revenons à ce morceau. Il ne s’agit pas d’une chanson mais de la lecture d’un poème sur fond musical. Le poème aurait pu être lu sur un autre fond musical. La qualité de la poésie est intacte mais le contenant reste certes audible mais avec peu de créativité. 3 accords répétés inlassablement…heureusement que cette pièce est courte. Dernière remarque : le Trio est composé de trois luthistes. Dans ce morceau je n’entends que deux cordes. Le troisième s’est mit peut être à la percussion (darbouka ou djembe) mais il y a certainement un quatrième au tar (tambourin). Plutôt un quatuor…donc.
Au revoir

MALI a dit…

Je corrige : il y a deux ouds et une guitare plus une darbouka et un tar...un quintet alors.

Mayday a dit…

Cher Mali,

Toute l'intensité et tout le charme de ce poème résident dans la répétition et la répétitivité. En effet, Le fameux conseil "Attends là" interposé entre tous les vers comme un appel constant à la retenue alors que tout le reste du poème est d'une suggestivité exaltante, donne au rythme, bien que répétitif, une dimension enfiévrée à couper le souffle. Si bien que, le poème devient plus connu sous le titre "Attends la" que le titre original "Une leçon de Kama Sutra".
Personnellement je suis passionnée par la poésie de Darwich. Beaucoup de billets que j'ai écrit en français dans ce blog sont inspirés de ses textes. Vous pouvez les retrouver en cliquant sur son nom en arabe dans la liste des libellés à droite, si ça vous intéresse.
Sinon pour le trio Joubran, ils ont sorti un album entièrement consacré à la poésie de Darwich, ça s'intitule "Dans l'ombre des mots". Ce morceau en fait parti.
Voila voila. Votre intérêt me touche tout particulièrement mon cher Mali.
Grosses bises

Anonyme a dit…

Je connais un poème dédié à celui ut celle qui attend...avec réoétitions. Suivre le lien avec mon blog sextant.

إنسان / Insane a dit…

j'apprécie.

Franco-Poemes a dit…

Salut, je voudrais vous inviter à visiter une communauté de la poésie, www.franco-poemes.net

Aidez-nous à partager votre poésie:)