lundi 15 mars 2010

Voltige


Tes mots me pénètrent. S'emparent de ma matière fantasmatique brute. Y sculptent le corps sublime d'un dieu grecque, y soufflent la vie et voila qu'il m'extrait de mon lit poussiéreux et de ma mort quotidienne... voila qu'il brise mes chaines invisibles...celles qui me lient à une date, à une heure, à un emplacement dans l'espace, à des murs monotones, au bruit de la télé des voisins, au bourdonnement de de la mouche qui me nargue...

Tes mots m'affranchissent des détails abrutissants, pour que je redevienne moi même: Une fée de l'aube, lasse de marcher et à qui voler manque.. Tes mots implantent dans mes omoplates des dizaines d'ailes transparentes.. Et je m'envole tel un papillon légendaire sorti tout droit de l'ère des chrysalides..

Tes mots me libèrent de la prison de l'instant présent pour que je ne fasse plus qu'un avec l'horizon...

3 commentaires:

illusions a dit…

Il y a des mots qui font ressusciter de la mort, donnent des ailes pour voler, brisent les chaines, libèrent... Et il y en a d'autres qui ont un effet totalement contraire...

coeos a dit…

Les nouvelles paroles des "mots bleus", ceux qu'on dit avec les yeux, ceux qui rendent les gens heureux???

Mayday a dit…

@illusions, certes ma chérie, il y des mots qu'on aurait préféré n'avoir jamais entendu. Mais je serais probablement incapable d'en parler car la douleur m'inhibe un peu coté écriture..
@coeos, mais avec "ces mots bleus", mon ami, parler peut "sembler ridicule" et pourrait même briser "l'instant fragile d'une rencontre".. Je pense qu'il faudra une suite à ce texte pour en parler ;)