mercredi 30 décembre 2009

لا تُقبّلني.................... بل


قبّلني أيها الحبيب
لا! لا تقبّلني بل
إجتذب قلبي بنفَسك العذب
لا! لا تجتذبه بل
إمتصّ  من كل وريد
روحي المتناثرة بين ذراعيك
لا! لا تمتصّها
فماذا سيبقى لي و لك بعد الموت
غير جسد هامد لا جدوى منه

فأنا لازلت أذكر

روحي منتصبة على شفتي تنتظر
حين مال لي ثغرك
لتتذوق طعم العسل على شفتيك
و إذا بها  تخرج من فمي و تغادر
إلى  فمك حيث  تثمَل من رحيقك
و تنسى طريق الرجوع إلى البيت

و ما كان توسّلي ليُرجع تلك الخائنة
التي طاب لها البقاء لديك
و إذا بي أتحرّق شوقا من دونها
و من دوني طالما أنا من دونك
و في وحدتي بكيت

القُبلة التي أعطيتني إياها
إسترجعها و أرجع لي ما قُبلتك أخذته
لا! لا  تسترجعها بل
تعذ ّب لمّا تعود لي  روحي
و إيّاك أن تفرّق ثانية ما الطبيعة جمعته

mardi 22 décembre 2009

A man that is not mine




I curse that blessed moment,
when my boat collided with your island and broke into pieces,
and took delight in crumbling,
and got fond of your shores!..

I curse that blessed moment,
as I flow like a river underneath a rainbow that is not mine,
to dream about a man that is not mine...

mercredi 16 décembre 2009

Wired Feelings


Last night,
As I was reading your instant messages on my screen, I started shivering... So I closed my eyes, took your words' hand, and found myself running in fields of wild flowers, smelling the tang of the grass in the air and hearing waves hitting rocks... Then I climbed a hill and saw a white little house, a lamb, a black rose, a spring, children playing and a tree... I run to that tree, entered it, melted down and flowed through its roots into the sand. Smelling the sand -your smell- felt so good... And I shouted at you: I'M YOURS!...
Suddenly, the screen burned out and the keyboard turned to ashes under my fingers...

lundi 14 décembre 2009

Amour Platonique



Reste une demi-illusion!
Tel une brise, une voix, une ombre ..
Et laisse moi rêver de ton âme et te décerner mon premier amour platonique.

Pour la première fois de ma vie - sulfureuse comme une partie de chasse dans les jungles de la folie et de l'avidité, sur le seuil de la petite mort où la frontière entre enlacement  et dévoration se perd...-
Pour la toute première fois, je me sens envahie par la douceur de la transparence.
Je m'incline devant mon rêve au lieu de le détruire.
J'aspire à une présence - la tienne- qui me semble venir de mes racines éloignées et du fond des caves de mes ancêtres où sont conservés les trésors de la mystérieuse sagesse ..

Pour la première fois, je rêve d'une présence sans corps.
Avant toi, je ne rêvais que d'objets. De cadavres cauchemardesques. D'océans dont les vagues ont, au toucher,  l'aspect de la peau d'un amant. Je rêvais d'ascenseurs fermés qui me faisaient monter vers ma déchéance. Je rêvais d'hommes sans visages, de chambres sans fenêtres, de joies sans empreintes, de jours sans lendemains..

Aujourd'hui je rêve de tes mots. Je revis mon enfance.
Et je te déclare mon amour platonique.

Les ongles qui laissent leurs traces sanglantes dans le dos d'un amant. Les ébats fébriles des nuits anesthésiantes dans des chambres blanches comme les murs des hôpitaux.  Je m'en évade vers les forets mystérieuses de ton merveilleux monde englouti.

Avec toi, je découvre comment tes mains se démultiplient sur le corps frémissant de mes rêves, tant que je ne les touche pas. Et comment tes lèvres prolifèrent sur mon cœur frileux, tant que je ne déguste pas la coupe de tes baisers...
Je découvre à quel point ton don de toi-même est abondant tant que je n'y touche pas- sinon il se transformerait en mirage. A quel point ton piquet est dressé et fort, tant que je ne le l'enfonce pas pour tendre ma tente... Et à quel point je t'aime, tant qu'on n'est pas amants!!...

Quelque chose en toi me rend insatiablement friande du goût de cet amour platonique qui s'est installé majestueusement, tel un conquéreur, sur le trône du royaume déchu de mes fantasmes désuets...




mardi 1 décembre 2009

Affinité peu orthodoxe




Je m'ouvre à toi tel une coquille.
Tu m'insémines avec tes rêves...

Et je donne naissance à une perle noire chargée de l'émotion prisonnière de nos demi-mots, de nos fantasmes , de nos frustrations partagées, de ta fausse indifférence, de mes vraies illusions, de la passion qui enflammait nos ébats mentaux dans une chambre noire, isolée sonorement, quelque part à mi-chemin entre la lucidité et l'ivresse...

Et je traverse chaque soir la passerelle vers l'autre rive, sur la pointe des pieds pour ne pas réveiller les garde-fous et les espions.
Et j'attends,
Dans l'espoir de te retrouver dans un faisceau d'électrons...

lundi 23 novembre 2009

القِطّ و الحبيب



تعالَ يا قطي,
تمدّد على قلبي المحب الولهان.
خبىِّء مخالبك
و دعني أتأمَل عيناك اللَّتان
إمتزج فيهما بريق المعدن
بألوان العقيق و برود الرخام...

حين تداعب أصابعي رأسك
و ظهرك المرن كالطَّيف,
و تثمل يدي
من لذّة تمليس جسدك المتوهج
كنسيم الصّيف,
أرى عشيقي, يا قطي العزيز,
فنظرته مثل نظرتك
تقطع بعمق برودها
و تشقُّ كالسيف...

و من رجليه إلى رأسه,
عطر غامض خطير
يحوم حول جسده الأسمر المثير...

vendredi 23 octobre 2009

Ma part de toi



"Ne m'imposez point une jalousie que je n'ai guère ressentie... Sachez que tous ceux que mon bien-aimé aime sont mes bien-aimés aussi"

Dans quelle chambre de ta maison se trouvent les photos de tes amantes que je puisse les décorer de fleurs et de coquillages?
Pardonne-moi si mon amour pour toi n'est pas souffrant, s'il ne connait ni la jalousie ni l'envie de posséder...
Il est spontané, primitif, naïf, simple comme la pluie..
Il a pu rejoindre la tribu de tes amantes sans rituels, ni cérémonies, ni honneurs, ni factures, ni larmes...

Je me suis allongée sur mon exile et me suis couverte de ton amour, pour me retrouver chez moi. Quel merveilleux volcan m'accueille dans son cratère!..

Je tends la main pour cueillir une étoile et je découvre avec toi un oiseau que notre tribu a oublié depuis des siècles et qui s'appelle l'euphorie.

Ton nom est secret et ton amour est un jour de fête. Tes lèvres embaument les blessures et tes bras sont la balançoire de l'oubli. Dans tes yeux je vois des chemins qui me ramènent à l'enfance et des lacs qui ressemblent à des miroirs sur lesquels je peux marcher sans me mouiller ...

Heureuse, je le suis rien que parce qu'on est mouvement dans la même voie lactée. Parce qu'un jour je suis passée par ton orbite sans me heurter contre ta planète, ni me bruler... Et il me suffit de t'avoir connu et aimé..

Et je connais les noms de toutes tes femmes et de toutes tes prétendantes ... Je connais aussi tous les reliefs de ta vie et toutes les dépressions de ton humeur.. Et je t'aime.

Comment aurais-je pu aimer un tableau effacé, tout neuf, sans égratignures, jamais poignardé par un seul souvenir...?

Je t'aime parce que j'ai découvert avec toi une nouvelle notion qui m'était étrangère et qu'on appelle la béatitude. Avec toi j'ai pu rencontrer le soleil, saluer le rire, danser avec la candeur et signer mon engagement au crépuscule pour redécouvrir avec toi, chaque soir, le plaisir de flâner hors des sentiers battus...

Parce que l'amour n'est pas stationnaire, parce qu'il ne conditionne pas la vérité et qu'il ne falsifie pas l'histoire, je t'aime tel que tu es, dans ton cadre. Et j'aime toutes tes autres histoires d'amour.

Bénis soient tes instants de tendresse transparente et tes moments de folie.. Bénies soient celles que tu as aimées avant moi et celles que tu aimeras après moi. Bénies soient vos murmures. Béni soit le feu qui t'enflamme, qu'importe pour qui...

Car je ne comprendrai jamais pourquoi est-ce qu'il faudrait que l'amour me transforme en une entreprise destinée à te détruire et à t'espionner ou en un réseau terroriste qui guette tes murmures.. Je ne comprends pas pourquoi l'amour transforme certains amants en ennemis des créatures de la planète entière, même l'être aimé!

T'aimer signifie que je me réconcilie avec la lune, les arbres, la joie, les oiseaux et le jour de fête dans mon pays.

T'aimer signifie que je fais une trêve avec la tristesse et que je rétablis mes relations diplomatiques et la danse nocturne dans mes veines..

Je ne te reproche pas ton silence. Le langage n'est que le décor des émotions. Et, loin des mots boueux, mon amour pour toi grandit tel une fleur aquatique qui se nourrit de la nuit, du silence, de la lumière lunaire argentée et des fruits de la foret interdite...

Viens, qu'on invente ensemble une nouvelle unité de mesure pour l'amour autre que la destruction mutuelle et la folie de posséder..

Ton amour est du bonheur distillé. Tes joies sont bénies dans mon cœur qui ignore la rudesse de la jalousie.

Je souhaite être une lumière dans tes profondeurs sans y changer quoi que ce soit. Accepterais-tu mon amour? Me donnerais-tu l'autorisation pour entrer dans ta circulation sanguine?

Reste tel que tu es.. un jour de fête. Tu ferais le bonheur de toutes les femmes au lieu de faire le chagrin d'une seule...

mercredi 22 juillet 2009

حُلمي المعتاد



كثيرا ما يراودني ذلك الحلم الغريب المخترق
لرجل أحبُه, و يحبُني,
و هو, في كل مرة, ليس تماما هو نفسه
و لا تماما شخصا آخر,
و يحبُني و يفهمني.

فهو يفهمني,
و هو الوحيد الذي لا يرى في قلبي الشفاف أيَ تعقيد,
و هو الوحيد القادر على تخفيف توهج الجمر من خدَاي
و جبيني.

هل هو أسمر أم أشقر؟ لا أدري.
إسمه؟ أذكر أنَه عذب طروب
كأولائك الذين غَرًبتهم الحياة.


نظرته أشبه بنظرة التماثيل,
و صوته الهادىء الرصين
له إيقاع الأصوات الساكنة النابعة من الأعماق اللاًمَنسية

mercredi 6 mai 2009

L'attente



Quand l'attente se fait longue,
Que la patience fait défaut,
Les pensées grises et noires abondent,
Attisant quelques maux.

Peut-être a-t-elle perdu son sac dans le train.
Et perdu avec lui ton adresse et son cellulaire et l'envie..
Elle s'est alors peut-être dit:
"Il n'aura pas gouté à mes délices,
Tant pis! "

Et peut-être que c'est à cause d'un cas urgent qui a surgit.
Ou qu'elle a été tentée par un voyage au soleil.
Peut-être qu'elle t'a appelé quand tu étais sorti
Lui acheter quelques roses pour votre soirée...

Et peut-être a-t-elle croisé un ex qui lui aurait
Rappelée quelques doux-amers souvenirs.
C'est alors qu'elle s'est peut être jurée
De ne plus voir un homme qui ne serait un jour qu'un souvenir..

Et peut-être qu'un Taxi l'a heurtée
Alors qu'elle se rendait chez toi.
Et que certaines de ses planètes ont quitté
leurs orbites et qu'elle se soigne aux calmants et s'y noie..

Ou peut-être qu'elle s'est regardée dans la glace.
Et qu'elle a palpé deux poires bien dures ondulant
Sous sa robe en soie.
C'est alors qu'elle se serait demandée en soupirant:
"Quelqu'un mériterait-il ma féminité plus que moi?"

Et peut-être qu'elle a retrouvé
Un ancien amour dont elle ne s'est toujours pas défaite.
Et a accepté son invitation à diner..

Et peut-être qu'elle est morte.
Car la mort peut tomber d'amour pour quelqu'un, soudain, comme toi.
Et la mort, comme toi, n'aime pas attendre.

mercredi 18 mars 2009

Passers-by through borrowed words


Hey, passers-by through borrowed words
Pick up your names and go
Remove your watches from our time and go
Take the amount you want of the memory's sand
And our sea's blue...
Take all the photos you like, so that you know
That you'll never know
How rocks build the sky's roof in our land

Hey, passers-by through borrowed words
You've got the sword and we've got our blood
You've got steel and fire and we've got our pain
You've got a brand new tank and we've got stones
You've got a gas bomb and we've got the rain
So take your share of our blood and go
Enter a dancing party and go
We'll keep looking after our tombs' roses
We'll keep living despite your plan

lundi 2 mars 2009

A Kama Sutra Lesson



With two crystal glasses on your table
Wait for her
With three perfume drops on your chest
Wait for her
With the red purple fading sun kissing the horizon
Wait for her
With the patience of a horse used to mountains' slopes
Wait for her
With seven pillows stuffed with light clouds
Wait for her
With the flame that lights your candles
Wait for her
With your male smell filling up the room
Wait for her

Don't hurry
So if she is late
Wait for her
And if she is early
Wait for her
And if she is on time
Wait for her
And don't frighten the birds on her braids
And wait for her

As she sits at ease
Wait for her
As she breathes your room's air
Wait for her
As her dress rides up her legs
Wait for her

Take her out onto the balcony
To show her a moon flooded in milk
And wait for her
Don't look at the dove twins
Sleeping on her chest
And wait for her
Caress her hand slowly
As if you were removing some mist
And wait for her
Talk to her
Like a flute talks to a scared violin's string
And wait for her
Shine her night hour after hour
And wait for her

Until the night tells you
The two of you are the only left
Then take her smoothly
To your desired death
And Wait for her...

mardi 24 février 2009

I bear witness to trees' fingers


Here comes the river of time to sweep you away
Trees are shaking their ghostly windy arms
Farewell is drawn in green color
Birds are yelling with their broken beaks
And I am looking at the water flooding your face
that was once my lighthouse
I say nothing .. but I yawn

I got used to that scene
I knew since the beginning
that I found you to loose you
that I loved you to miss you
Because we met by chance
As you were going to your glory's joy
and as I was coming back from my boredom
We were two arrows going in opposite directions
There was no way out of goodbye, as well as our encounter...

I am letting you go with a little pang
As the moment we crossed each other,
the whole world shined for a while
Like sudden thunder lights the sky
I saw my fragile reality
and your ironic reality, then
But still love rained warmly
So we melt in the storm
And elements thought we'll never be apart...
It was nice that we met
and soothing to split up ... and enter the yawning